« Where’s your mom? »
[Où est votre mère?]
Holly est ravie d’enfin rencontrer les trois enfants de son fiancé, Richard, pour la première fois lors d’une fête d’anniversaire pour sa plus jeune. Se déroulant dans la maison isolée de son ex-femme dans la campagne anglaise, Holly est nerveuse à l’idée d’être une belle-mère et désireuse de faire bonne impression sur les enfants de Richard et son ex. Cependant, à leur arrivée, les circonstances sont loin d’être idéales.
Avec Homebound, Sebastian Godwin offre un film d’horreur fade, sans originalité et offrant aucune surprise. Le positif? Il ne dire que 71 minutes.
C’est toujours un plaisir de regarder des enfants inquiétants dans un film d’horreur. Il y a quelque chose d’unique dans ce rôle menaçant qu’un enfant peut offrir. Dans Homebound, les 2 ados et la fillette sont plutôt convaincants. Si seulement le scénario les poussait un peu plus loin dans tout cela.
J’aurais clairement passé plus de temps à regarder évoluer le personnage de Lucia (Hattie Gotobed). Elle procure les quelques bons moments de ce film, principalement grâce à ses expressions faciales qui disent tout.
J’aimerais dire plus de bonnes choses sur Homebound, mais ce n’est malheureusement pas vraiment possible. Le jeu des autres acteurs va de moyen à pas très bon. La fillette étant probablement l’autre qui s’en sort plutôt bien.
Avant de parler du scénario qui a de très grandes lacunes, je vais me pencher sur la réalisation. Mais comme le film a été réalisé et écrit par la même personne, les deux vont dans la même direction. C’est-à-dire, nulle part.
La mise en scène manque d’imagination. On s’ennuie, on ne sursaute pas, et on n’a pas peur du tout. Normalement, on est prêt à pardonner certains raccourcis narratifs dans un film d’horreur, pourvu que celui-ci soit effrayant. Le seul moment où on se dit « enfin », tombe à plat lors de la scène finale où on nous prive de la jouissance que ça aurait pu être de découvrir le cadavre de la mère. Ne vous en faites pas, c’est le punch du film, mais à la 4e minute, on sait déjà qu’elle est dans le sous-sol, raide comme du bois.
D’ailleurs, un des problèmes du scénario vient de l’alimentation des enfants. Le réalisateur prend le soin de bien nous montrer qu’il n’y a plus rien à manger dans la maison. Sérieusement?!? En 2022, ces ados n’ont aucun moyen de se procurer de la nourriture? Mais ne vous en faites pas, ils ont l’air de très bien survivre à cette situation.
Dans Homebound, film où la belle-mère — pour une fois — est la victime et non pas la méchante, on s’ennuie grandement. On peut tout de même passe un mortel 70 minutes à regarder la pauvre femme (qui selon le résumé officiel est à peine plus âgée que les ados du père, mais que je n’aurais jamais deviné en regardant le film) tenter de surmonter le froid glacial qui la sépare des ados de son mari.
On assiste aussi à une belle beuverie à laquelle le papa invite sa plus jeune à participer. Il y a aussi une plate scène de tentative de noyade perpétrée par les deux ados. Et un beau meurtre pour lequel on ne voit qu’un léger jet de sans sur la joue de Lucia. Ah oui, et un craquement juteux de crâne qui semble être complètement réduit en bouillie par les coups de pelle répétés. Mais lorsqu’on voit la tête, il ne semble pas y avoir beaucoup de dégâts.
Je crois que je vais arrêter là avec les ratés de ce film. Vous avez sûrement autre chose à faire que de continuer à lire à quel point ce film est nul.
Passez une belle semaine!
Bande-annonce
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