Nous voici rendus au cinquième jour de Plein(s) Écran(s). Au programme, 4 autres films québécois, dont 3 en compétition.
Démoralisé par son train-train abrutissant, Pierre décide de troquer la sueur de l’usine pour la clim de l’hôtel. Enfermé avec trois autres chambreurs dans une suite dont les fenêtres laissent filtrer un morne demi-jour, il fera l’expérience d’une oisiveté apparemment tout aussi stérile que son affairement, jusqu’à ce que, de cette grisaille étouffante, naisse une idée…
Quel étrange film que ce Tranche de nuit. Quelque part entre théâtre et cinéma, la mise en scène laisse place à beaucoup de zones grises. Mais je dois dire que ce style théâtral ne passe pas toujours bien au cinéma, surtout sur le petit écran. Cela étant dit, ce film a le mérite d’être original et de déstabiliser le spectateur.
S’ennuyant, un dimanche, un jeune Atikamekw passe du temps entre amis à se remémorer les bons moments avec ses chiens.
Il n’y a pas que des grands films à Plein(s) Écran(s). Comment se fait-il que Le jour du Seigneur s’y soit retrouvé? J’ai ma propre théorie, mais je la garderai pour moi de peur de me faire lancer des pierres.
J’imagine que s’il y avait une leçon à tirer de ce film, pour les spectateurs, ce serait de ne surtout pas lâcher l’école. Les journées ont l’air longues et l’étendue de la langue plutôt courte. Si vous avez envie de regarder une production de Wapikonie, je vous suggère plutôt le dernier court dont je traite ici.
À l’aube de ses dix-sept ans, Laetitia navigue entre son trouble de l’attachement et son besoin flagrant d’amour. Dans un monde où le contrôle sur l’image est absolu, Love-moi raconte la quête du grand A, à travers les diverses formes de représentation de soi.
« Tsé, si je mets une photo cute, je veux avoir la validation de mes amies. Si je mets une photo sexy, je veux avoir la validation des gars… Pis de certaines filles. »
J’ai eu l’occasion de voir Love-Moi dans le cadre des RIDM. Je vous invite à lire mon texte (un peu plus long) sur le film.
Odehimin c’est se reconnecter avec soi-même et réapprendre à s’aimer.
Ce très court film dit beaucoup de choses. Non, l’image n’est pas parfaite. Mais d’une certaine façon, on s’en fout. L’important, ici, c’est le message. Et les plans ont été choisis avec soins.
Il y a deux niveaux de message. Le premier, c’est celui de s’aimer soi-même. En utilisant des gros plans, la réalisatrice montre, tout en expliquant, qu’elle veut apprendre à aimer son corps qui n’entre pas dans le moule de la soi-disant beauté standard. Le deuxième, c’est celui de partager sa culture. Ce film alterne les 3 langues de la réalisatrice : le français, l’anglais et l’anishnabe. C’est donc aussi une belle façon de montrer la possible cohabitation des langues et des cultures.
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