Une femme coincée dans son plat quotidien découvre une créature huileuse d’un noir de jais dans son placard. Les nombreuses tentacules de la créature lui font d’abord peur, puis lui donnent un grand plaisir. Des créatures similaires commencent à apparaître dans toute la ville, offrant une nouvelle perspective sur cette chose appelée la vie.
Avec Extraneous matter – Complete edition, Kenichi Ugana bonifie son court métrage éponyme en une édition complète, mettant en scène un fantasme tentaculaire comme une ballade métropolitaine mélancolique au potentiel socio-utopique.
Un jour, une créature étrange vient à elle, qui souffre d’une vie sans sexe avec son petit ami. Voici comment débute Extraneous matter – Complete edition. Je n’ai jamais été un amateur de ces hentai japonais dans lesquels des créatures abusent de jeunes femmes avec leurs tentacules aux mille plaisirs. Mais je dois admettre que le film de Ugana est vraiment réussi. Non seulement il dérange, mais il est étrangement excitant. Oui, oui, je l’ai dit.
Les Japonais ont un mode de vie très rigoureux. Il est donc normal que leur cinéma ait cette tendance à être complètement déjanté. Ici, les tentaculaires créatures sont une excuse pour critiquer cette rigueur de la société. Le sexe de la première vignette en est un bon exemple, mais aussi la dernière séquence dans laquelle deux hommes décident de sauver la créature malgré la loi qui ordonne de les anéantir.
Quand on prend le temps de regarder au-delà du loufoque ou de l’étrange, on voit que ces créatures apparaissent dans la vie de gens blasés ou qui ont une vie ennuyante. La femme dans un couple sans sexe, les travailleurs d’usine, les filles qui « travaillent » à se faire gâter par des hommes riches… tous des gens à la vie morne.
Quoi dire de plus que : louez ce film avant que le festival virtuel se termine. Vous ne serez pas déçu!
Extraneous Matter est présenté au FNC, du 6 au 31 octobre 2021.
Bande-annonce
Titre original : 異物–完全版
Durée : 61 minutes
Année : 2021
Pays : Japon
Réalisateur : Kenichi Ugana
Scénario : Kenichi Ugana
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