Les nouveaux alchimistes, c’est un peu ma catégorie fétiche et une des raisons pourquoi j’aime tant le FNC. On pourrait résumer en 3 mots cette sélection de films ainsi : Expérimentation – Poésie – Transcendance.
Donc les 6 courts métrages donc je traite ici font partie d’une sélection de films qui expérimentent et qui repoussent les frontières. Des films provenant d’artistes de différentes disciplines (cinéma, vidéo, arts visuels, etc.), qui utilisent la forme cinématographique pour développer leur expression unique. Des films qui se démarquent par leur traitement visuel et sonore, leur montage et leur narration, en défiant les conventions et en explorant les maintes possibilités d’innovation qu’offre le 7e art.
Porte numéro un. Porte numéro deux… Porte numéro trois! Une lumière sensible exécute une élégie.
Drink some darkness est un film… sombre dans tous les sens du terme. Le travail fait sur le son rend ce court métrage passionnant. En ayant ajouté un genre de bruit blanc (white noise) en fond, le réalisateur réussit à capter notre attention et à faire en sorte que les images sombres demeurent encore plus opaques. Une belle réussite de cinéma expérimental.
Images illusoires et réflexions sonores sur une carrière stagnante en cinéma. Avançant et reculant en simultané tout en s’arrêtant. Conduire à 100 km/h tout en restant immobile.
Même pour moi qui aime le cinéma expérimental, regarder par la fenêtre d’une voiture alors qu’elle avance ne représente pas un grand intérêt. Et ça ne s’améliore pas lorsqu’on me rejoue le même plan, mais cette fois, à reculon.
Forwards, backward est ennuyant et, pour moi, sans intérêt. On passe au suivant.
L’anatomie d’un thorax est convertie en un phénomène purement cinématographique avec ses jeux de lumière qui nous font découvrir un coeur palpitant à découvert.
En plus de vous détruire la rétine, Thorax vous hypnotisera. Les jeux de lumière laissant par moment découvrir des formes et par moment un coeur qui bat, laisse le spectateur dans un état second.
La première minute est un défi. Mais si on parvient à y survivre, c’est une belle surprise et une expérience visuelle marquante que le spectateur découvre.
Une accumulation d’errances illustrant la vie dans un paysage post-industriel, la fin d’une histoire d’amour et la politique entre les notions de privé et de public.
Ici, le titre dit tout… Un film qui présente effectivement des notes et des impressions. Bien que le film ne donne pas beaucoup d’émotion, je l’ai trouvé particulièrement apaisant. Qui sait, peut-être est-ce là une qualité qu’on peut rechercher dans un film.
L’idée du rideau comme emblème cinématographique, voile d’illusion qui ne se ferme jamais de manière concluante, mais qui s’ouvre également sans relâche.
En effet, Dissolution prologue nous montre ce même rectangle en format 4:3 qui ouvre et ferme. Le tout agrémenté de « bip » strident et agressant à souhait. Mais je ne sais trop pourquoi, comme Thorax, ce film est hypnotisant. Un peu moins peut-être. Mais on y reste accroché…
Du sable noir tout autour. La Selkie a juré de noyer autant de coeurs sur l’île et elle espionne. Créature en mer. Bras superposés, se balançant!
Il y a une chose que je n’avais jamais réalisée avant en regardant des films. Il y a une limite à la quantité de superposition d’images qu’on peut mettre dans un film. Dans The Selkie, cette limite a été dépassée de beaucoup.
En fait, c’est tout ce qu’il y a dans ce film qui ne rivalise pas avec les films étudiants qui ont été produits lorsque j’étais au cégep…
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Alors, laissez-vous aller au cinéma expérimental et découvrez des courts-métrages surprenant pour seulement 6$, dans la catégorie des Nouveaux alchimistes.
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