Pour moi, Festival rime avec possibilité de regarder de bons courts métrages. Et Fantasia ne fait pas exception. En fait, j’aime particulièrement regarder les courts de ce festival, car il s’agit d’un type de films qu’on ne voit pas si souvent en format de moins de 20 minutes.
Je vous propose donc, pour ce premier texte concernant les courts métrages, deux films qui traitent de sexualité.
Étudiante universitaire le jour, escorte de nuit, Andrea Werhun mène une vie secrète sous le pseudonyme de « Mary Ann ». À sa grande horreur, Andrea découvre des critiques en ligne scandaleuses de la performance sexuelle de Mary Ann écrites par des «amateurs» autoproclamés.
Modern Whore est un de ces documentaires modernes ou dits de création. À la base, le sujet est très intéressant. Le personnage de Mary Ann, interprété par la vraie Andrea Werhun – l’auteure et ancienne escorte sur qui est basé le film – est bien mis en valeur. Ce qu’elle raconte démontre l’importance d’encadrer ce métier, car les filles sont souvent à la merci de leurs clients.
Le site dont elle parle, et qui est au centre de ce documentaire, est un genre de d’Influenster mais, plutôt que d’y noter des produits sur une valeur de 5 étoiles, on vote sur la valeur d’une fille et de ses performances. On comprend qu’au final, l’escorte et le client ont rarement la même vision de la soirée qui s’est déroulée. Mais surtout de la baise qu’ils ont eue.
Bien que l’image soit très belle, et que l’actrice/intervenante soit bonne, on finit par trouver le film ennuyant. Honnêtement, au-delà du fait qu’il existe des sites pour noter les escortes, je n’ai rien appris de pertinent dans ce film qui traite d’un sujet que je ne connais pas vraiment. Dommage car, avec un tel sujet, on pourrait se retrouver avec un super documentaire. Peut-être une prochaine fois…
Être célibataire n’est pas facile, surtout dans une société future où chaque humain a un double robotisé.
Dans Doppelbänger, le réalisateur imagine à quoi pourrait ressembler l’industrie du sexe dans un futur éloigné. Le pauvre George se retrouve dans une position gênante lorsque son robot esclave sexuel plante. Surtout qu’il est maintenant illégal de les posséder. Pour ajouter à son malheur, il doit contacter le soutien technique illégal sans que son double ne s’en aperçoive…
Il s’agit d’un court métrage à la très belle image en noir et blanc. C’est un bon film, mais le réalisateur aurait gagné à imaginer un peu moins un futur très différent de notre monde actuel. C’est l’erreur que les créateurs font trop souvent lorsqu’ils situent leurs histoires dans l’avenir. Et pourtant, l’histoire a démontré que le monde ne change que très peu sur 100 ans. Tout de même, un film qui vaut le coup d’oeil.
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Deux films. Un actuel et un futuriste… La sexualité n’a pas fini d’inspirer les créateurs du septième art. Ne manquez pas, ce weekend, la suite de notre couverture des courts métrages de l’édition 2020 de Fantasia.
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