Ruefull Warrior, réalisé par Mark Owen, est un film qui tente de démontrer l’absurdité de la guerre de façon originale et empreinte de symboles. Owen a cherché à faire les choses différemment en dépeignant un récit où ce sont les humains qui sont les ennemis et dont le personnage principal est féminin.
Yalalia (Michele Fahrenheim) est une extraterrestre venue sur terre dans l’espoir de rapporter de l’eau, ressource devenue rare sur sa planète. Malgré ses intentions pacifiques, elle se retrouve rapidement confrontée à l’hostilité des militaires humains qui obéissent à leur mission de protéger leurs ressources. Devant la gratuité de cette violence, elle devra se défendre. On découvrira que Yalalia démontre des qualités humaines plus grandes que celles de ses opposants.
Avec Ruefull Warrior, le réalisateur Mark Owen a voulu faire un film de science-fiction tout en rendant hommage aux films d’action des années 80. Le rythme du film est rapide, on se retrouve presque immédiatement dans le feu de l’action à grand renfort de fusillades et de batailles aux poings.
Les scènes de combats sont très chorégraphiées, voire plutôt théâtrales. Peut-être un peu trop… On sent que les difficultés techniques reliées à ces scènes ont un peu altéré le jeu des acteurs. Néanmoins, on peut se demander s’il s’agit vraiment de lacunes puisque cela sert bien le récit en permettant au spectateur de se détacher de l’action. Par leur caractère grossier, elles soulignent l’absurdité de la guerre, ce qui s’avère le thème principal de ce court métrage.
À de rares moments, on nous démontre que Yalalia a des capacités particulières, des dons. On pourrait se demander pourquoi Owen n’a pas choisi d’exploiter davantage ce concept dans un film de science-fiction. Toutefois, on se rend compte que cela vient renforcer la nature pacifiste, et donc presque humaine, de l’extraterrestre, qui n’utilise ses pouvoirs qu’en situations désespérées.
Ruefull Warrior se termine justement avec une scène tournée sous l’eau : le symbole de la pureté de Yalalia, de l’origine de la vie… et la raison de la présence de l’extraterrestre sur la Terre. Le thème de l’eau est d’ailleurs omniprésent dans le film, que ce soit au niveau visuel, narratif ou sonore.
Le réalisateur souhaitait faire un film d’action, mais il désirait aussi raconter une histoire. C’est pourquoi il a mis l’accent sur l’état psychologique des personnages. Des gros plans sont utilisés afin de démontrer les réactions des humains qui semblent éprouver un certain plaisir devant cette violence gratuite, mais aussi pour scruter celles de Yalalia, qui illustrent le désespoir mêlé à l’énergie d’une combattante.
Note: 7/10
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