« Why aren’t you picking up? »
Dans cette histoire de fantômes version « ère numérique », la réalisatrice Vera Vaughn (Marin Ireland) travaille tard dans la nuit, sur le montage de son thriller, à propos d’une femme menacée par un intrus mystérieux. Mais quand elle est interrompue par un coup à la porte, le monde de Vera prend une tournure effrayante vers le surréel alors que la vie menace d’imiter l’art – ou est-ce l’inverse?
Réalisé par Sorrel Brae, A Film by Vera Vaughn nous amène dans l’univers glauque d’une créatrice qui se perd dans son oeuvre. Un court métrage qui vous garde sur le bout de votre siège jusqu’à la toute fin.
« As filmmakers, we set out to answer the question: What happens when you combine a Polanskiesque psychological thriller with the creepy metaphysics of David Lynch, shake it up with a healthy dose of Carl Jung and drop it into the Twilight Zone as imagined by M. C. Escher?» [En tant que cinéastes, nous avons tenté de répondre à la question suivante: que se passe-t-il lorsque vous combinez un thriller psychologique Polanskiesque avec la métaphysique effrayante de David Lynch, que vous l’agitez avec une bonne dose de Carl Jung et que vous le déposez dans la Twilight Zone telle qu’imaginée par M. C. Escher?]
C’est ainsi que le réalisateur parle de son film. Et c’est assez vrai. On voit vraiment bien les liens. On se retrouve rapidement dans un univers simple, réaliste, mais glauque et inquiétant qui rappelle Polanski. Puis, ça dérappe tout en douceur dans le monde de Lynch alors qu’on ne sait plus trop où on est réellement et comment on y est arrivé. En ce qui concerne la Twilight Zone, je vous laisse le plaisir de regarder le film afin que vous puissiez comprendre par vous-même.
Rapidement, on ne sait plus trop quoi croire. Marin Ireland est vraiment excellente dans son (ses) rôle. Est-elle cinglée? Est-elle victime de quelqu’un? Est-elle en train de monter un coup? A film by Vera Vaughn ne dure que 10 minutes, et pourtant on a l’impression que de monter ce genre d’histoire en moins de 90 minutes est impossible…
Le volet psychologique commence avant-même qu’on débute le film grâce à son titre. Un film réalisé par Vera Vaughn, ok. Mais c’est quoi le titre??? Quand on réalise qu’il s’agit du titre, on est piégé. On ne peut faire autrement que de regarder ce court métrage.
Même le générique contribue à dérouter le spectateur. Et c’est tellement efficace que je n’ai pu m’empêcher de vous en parler ici. D’ailleurs, n’arrêtez pas la vidéo avant d’avoir fini le générique de fin. Et ne manquez surtout pas les premières secondes.
Vous aimez les films qui vous mènent en bateau? Oh que vous aimerez celui-ci!
A Film by Vera Vaughn, non pas par Vera Vaughn, mais par Sorrel Brae, vous amènera dans la tête et sur la table de montage d’une femme qui ne sait plus trop si elle doit croire ce qu’elle voit, ou ce qu’elle entend. À moins que…
Note : 9/10
Vous pouvez regarder le film juste ici
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