« C’est trop étrange que deux amis meurent de la même manière. »
Les morts s’accumulent à une cadence alarmante et l’état dans lequel les victimes sont découvertes l’est d’autant plus. En effet, elles sont toutes décédées d’une crise cardiaque visiblement provoquée par une frayeur extrême et leurs yeux ont littéralement explosé.
Avec Stare, Hirotaka Adachi offre une oeuvre qui se veut de la tradition du J-horror, un genre qui a fait frémir des milliers de cinéphiles depuis le chef-d’œuvre Ringu. Les adeptes du spectre vengeur seront ravis de faire la connaissance de Shirai-san, une nouvelle figure inoubliable qui inspirera bien des cauchemars.
Les Japonais sont des gens de traditions. Et comme le veut la tradition, le « méchant » fait très peur. Ce spectre, avec ses caractéristiques, ne donne pas l’impression d’être particulièrement dangereux à priori. Mais la répétition de ses gestes crée une anticipation chez le spectateur, et c’est de cette façon que la peur s’installe. Quand on la voit, accroupie, presqu’en boule… qui se relève lentement… les mains jointes, annonçant la mort… Et elle se rapproche… et se rapproche… Le visage incroyablement inquiétant…
Cette monté d’adrénaline se fait d’elle-même, malgré le fait que les événements qui y mènent ne sont pas toujours très crédibles. Oui, les Japonais savent créer leurs « monstres ».
Mizuki et Haruo ont perdu un proche dans des circonstances étranges. Et, comme les autorités ne semblent pas s’y intéresser, les deux étudiants cherchent à comprendre la cause de cette hécatombe et leur enquête les conduit à Eiko, qui dit connaître les origines de ce mystère. Malheureusement, cette dernière meurt à son tour dans des conditions similaires, mais avec son dernier souffle, elle mentionne le nom de Shirai-san. Cette histoire troublante attire l’attention de Mamiya, un journaliste qui décide de se joindre à Mizuki et Haruo afin d’élucider la malédiction de Shirai-san.
Malheureusement, dans cette intrigue, plusieurs des acteurs ne sont pas particulièrement convaincants. Et les situations qui mènent aux morts sont parfois décevantes. Mais ce qui me dérange le plus, ce sont les raisons de cette enquête par les deux jeunes personnages. Comment la police pourrait réellement croire que la mort de 3 personnes ayant les yeux explosés sont décédés de causes naturelles? À la limite, 1 fois pourrait passer. Mais 2, puis 3, puis 4…
Frappant autant en plein jour à des endroits fréquentés que la nuit dans des lieux glauques, cette apparition ne laisse aucune chance aux âmes qui ont le malheur de connaître son nom.
Et quelle belle idée que cette clochette qui annonce l’arrivée de la mort…
Au final, Stare offre de belles scènes d’horreur, mais risque de laisser l’amateur du genre un peu sur sa faim.
Note : 6/10
Stare est présenté au Festival Fantasia le 17 juillet 2019.
Visionnez la bande-annonce :
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