« I’m here to propose an opportunity. »
Incapable de réparer son vaisseau délabré, un transporteur interplanétaire en difficulté et sa jeune fille se retrouvent coincés dans un minuscule port spatial alors qu’ils étaient confrontés à une offre d’évasion peu scrupuleuse.
Avec son premier court métrage, The Shipment, Bobby Bala offre un film esthétiquement beau, mais sans originalité et rempli de tous les clichés des films de science-fiction. Dommage pour sa fille qui se débrouille plutôt bien dans son premier rôle au cinéma.
Le personnage principal de The Shipment est dans un grand dilemme moral : doit-il transporter des esclaves extraterrestres afin de sauver sa fille d’une vie de misère, ou ne pas accepter l’offre indigne et contraindre sa fille à vivre pauvrement? « C’est un personnage imparfait mais noble, animé du désir de protéger sa famille et de servir le plus grand bien », expliquait le réalisateur. La notion de juste n’est pas toujours facile à définir.
Je dois dire que j’ai, d’emblée, une tendance à ne pas aimer les films dit « futuristes ». Surtout dans un univers totalement irréaliste. Les créateurs de ce genre de films ont soit, déjà fait le tour de ce qu’il y avait à faire, soit tristement peu de créativité et d’imagination. En tout cas, c’est le cas ici. La pauvre fillette qui voyage avec son paumé de père… On la connaît cette histoire. Le père qui se sacrifie au bonheur de sa fille… On l’a vue elle aussi. Le méchant qui fait une proposition impossible à refuser au père paumé… Bon, on se comprend je crois.
Par contre, il faut dire que ce court métrage est visuellement réussi. Mais, avec les quatre années prises pour le produire et un budget de plus de 1 million de dollars US pour 27 minutes de film, on peut comprendre. Son coût en fait l’un des courts métrages les plus chers de l’histoire.
The Shipment a été presque entièrement réalisé sur green screen (95% des 350 prises, en fait) et beaucoup de ressources ont été investies dans les effets spéciaux. Le réalisateur Bobby Bala a réuni une importante équipe d’assistants VFX, d’artistes CG et de maquilleurs FX qui ont contribué à améliorer les performances réelles enregistrées dans un entrepôt d’aliments vides à Vancouver. Mais à quoi bon avoir une image magnifique si l’histoire est simpliste et que les dialogues ne valent pas le centième des effets visuels?
En choisissant Aleks Paunovic, Bala s’assurait d’avoir un acteur qui n’était pas étranger à la science-fiction. On l’a d’ailleurs vu dans War for the Planet of the Apes, Battlestar Galactica, Supernatural et Smallville. Malheureusement, sa présence ne réussit pas à sauver The Shipment. Comme quoi l’argent ne suffit pas pour créer une oeuvre digne de ce nom.
Note : 4.5/10
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