La musique et le cinéma sont souvent unis. C’est pourquoi je me permet de vous parler de ceci…
Si vous aimez la musique classique, et la musique du XVIIe et XVIIIe, vous ne voudrez pas manquer ça.
Pro Musica présente le tout premier concert à Montréal du quatuor français Nevermind dont les prestations et les enregistrements connaissent un succès impressionnant partout où il se produit. Il est intéressant de noter que ce concert sera dédié à la claveciniste française Blandine Verlet qui est décédée le 30 décembre 2018.
Composé de la flutiste Anna Besson, du violoniste Louis Creac’h,du gambiste Robin Pharo et du claveciniste Jean Rondeau, l’ensemble Nevermind fera découvrir aux mélomanes montréalais la riche musique de quelques figures méconnues des XVIIe et XVIIIe siècles français. Les quatre musiciens ont acquis chacun une réputation enviable et ont un palmarès exceptionnel. Le célèbre compositeur Philippe Hersant a d’ailleurs approché le quatuor pour créer sa prochaine œuvre à l’occasion de l’édition 2019 du festival de Saintes dont la programmation artistique est assurée par Stephan Maciejewski.
Nevermind est un jeune quatuor composé de 4 amis dont l’amour pour la musique ancienne et l’influence des musiques jazz et traditionnelles les ont poussés à se réunir et former l’ensemble afin de faire partager la musique qu’ils aiment et défendent, à un public le plus large et varié possible, transcendant le répertoire classique pour quatuor (flûte, violon, viole de gambe et clavecin). En 2014, Nevermind a remporté le prix spécial du Van Wassenaer Competition d’Utrecht. L’ensemble se produit en France, en Europe et aux États-Unis (Oberlin et Ann Arbor) dans de prestigieux festivals et salles tels le Théâtre des Champs Elysées, la Philharmonie de Varsovie, le Festival d’Auvers sur Oise, le Rheingau Musik Festival, Muziekgebouw d’Amsterdam ou encore au Concertgebouw de Bruges, l’auditorium du Louvre, BOZAR (Bruxelles) ainsi qu’au festival Thuringer Bachwochen.
En 2016, paraît Conversations sous étiquette Alpha/Outhere, le premier disque du quatuor qui s’intéresse aux quatuors français de la première moitié du XVIIIe siècle composés par Jean-Baptiste Quentin et Louis-Gabriel Guillemain. Leur 2e opus dédié à Telemann est sorti en novembre 2017 sous la même étiquette.
C’est par la flûte irlandaise qu’Anna découvre son instrument. S’ensuivront des études de flûte moderne, puis de traverso à Genève, puis au CNSM de Paris. Ces dernières années, elle s’est surtout illustrée dans le répertoire baroque, avec l’ensemble Nevermind. Des orchestres aussi prestigieux que Les Arts florissants de William Christie ont également fait appel à elle. Ce qui est remarquable chez Anna Besson, c’est la facilité et la justesse stylistique avec laquelle elle passe d’un répertoire à l’autre, fussent-ils distants de plusieurs siècles. Très convaincante à la fois avec un contemporain tel Dutilleux (composée en 1943), la jeune flûtiste joue également la musique ancienne avec une aisance et un naturel déconcertants.
Après un cursus à l’ENM de Brest, puis au CNR de Paris, Louis étudie le violon baroque au CNR de La Courneuve auprès d’Hélène Houzel. Parallèlement, il suit la formation aux métiers d’orchestre classique et romantique de l’Abbaye aux Dames de Saintes où il travaille notamment sous la direction de Philippe Herreweghe, Marc Minkowski, Sigiswald Kuijken, Robert Levine. Depuis 2008, il joue au sein de groupes tels les Musiciens du Louvre-Grenoble sous la direction de Marc Minkowski, Le Concert Spirituel sous la direction d’Hervé Niquet, Il Seminario musicale avec Gérard Lesne ou Les Nouveaux Caractères de Sébastien d’Hérin. Musicien d’orchestre, il ne délaisse pas pour autant la musique de chambre, que ce soit en quatuor à cordes classique (Quatuor Mathis) en sonate (avec le claveciniste Jean Luc Ho), ou en sonate et trio avec pianoforte (Anima Mea). Il est par ailleurs membre fondateur de Nevermind. En février 2013, il participe à la création de L’indifférence des vagues de Jean-Christophe Revel, commande de Son Ar Mein pour le théâtre de Morlaix, qui le mène à créer L’indifférence pour parties au Petit Festival 2013.
Il a commencé la viole de gambe à l’âge de cinq ans avec Jean Louis Charbonnier. À 11 ans, il s’inscrit au CRR de Paris avec Caroline Howald puis Ariane Maurette. En septembre 2009, il intègre le CNSMD de Paris où il suit les cours de viole de gambe dispensés par Christophe Coin. Depuis, il a travaillé sous la direction de chefs tels Sigiswald Kuijken, Paul Agnew, Olivier Schneebeli et est engagé par La Grande Écurie où il travaille sous la direction de Jean-Claude Malgoire dans des productions telles Didon et Enée de Purcell, David & Jonathas de Charpentier, ou encore les Vêpres de la Vierge de Monteverdi. Il se produit par ailleurs à la Cité de la musique, au Théâtre des Champs-Elysées, dans la Chapelle Royale du Château de Versailles, à l’Amphithéâtre de l’Opéra Bastille, au Palais des Papes à Avignon ainsi qu’à l’étranger, au Théâtre Hongrois de Cluj, en Roumanie, Pologne, Italie, Luxembourg, aux Pays-Bas, en Belgique. Il est membre fondateur de l’ensemble Nevermind.
D’abord élève en clavecin de Blandine Verlet pendant plus de dix ans, Jean Rondeau s’est formé en basse continue, en orgue, en piano, en jazz et improvisation, en écriture et en direction de chœur et d’orchestre. À 21 ans seulement, il se voit décerner le Premier Prix du Concours International de Clavecin de Bruges (Musica Antiqua Festival, 2012) ainsi que le Prix de EUBO Development Trust, attribué au plus jeune et prometteur musicien de l’Union Européenne. La même année, il est également lauréat du Concours International de Clavecin du Printemps de Prague (64e Festival, 2012) dont il obtient le deuxième prix ainsi que le prix de la meilleure interprétation de la pièce contemporaine écrite pour ce concours. En 2013, il obtient aussi le prix Jeune Soliste des Radios Francophones Publiques et, en janvier 2015, le prix Révélation soliste instrumental aux Victoires de la Musique Classique.
GEORG-PHILIPP TELEMANN (1681-1767)
Zwanzig Kleine Fugen (1731)
Fuga 14 – TWV 30:14 (4’)
Nouveau Quatuor Parisien n° 4 en si mineur (Paris, 1738) – TWV 43:h2
Prélude – Coulant – Gay – Vite – Triste – Menuet (Modérément) (21’)
JOHANN-SEBASTIAN BACH (1685-1750)
Sonata in G Major (BWV 1039) (15’)
Adagio – Allegro ma non presto – Adagio e piano – Presto
Entracte
FRANCOIS COUPERIN (1668-1733)
Les Nation (1726) (9’)
IIème Ordre – L’Espagnole, Sonade
JEAN-BAPTISTE QUENTIN (1690-1742)
Sonata IV à quatre parties, Œuvre VIII (1737) (10’)
Largo – Allegro – Gavotta, tendrement – Allegro
Le concert a lieu le 21 février à 20 heures à la Salle Pierre-Mercure du Centre Pierre-Péladeau. Les billets sont au coût de 60$.
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