La 3e édition du festival Plein(s) Écran(s), le festival de films sur Facebook, bat son plein. C’est quoi exactement Plein(s) Écran(s)? C’est 4 films par jour disponibles sur la page Facebook du festival. Un des rares festivals qui donne la possibilité à tous de voir les films présentés.
Cette année, c’est Julianne Côté (Tu dors Nicole, Féminin/Féminin) qui en est la porte-parole. Au programme, 11 jours de « projections » divisées en 4 sections : compétition québécoise, compétition française, Short Cuts Weekend et rétrospective Theodore Ushev.
Voici une sélection de 3 films québécois présentés dans cette première semaine de festival.
Emanuelle s’entraîne sur un vélo stationnaire et n’arrive pas à évacuer Laura de ses pensées. Plus elle pédale et plus le souvenir tourne au désir.
Paupière mauve, c’est l’amour au féminin. On ne traite pas souvent du désir féminin. Encore moins chez une adolescente. Et encore moins de façon intelligente. Ici, la jeune réalisatrice fait preuve d’un grand talent.
En 10 minutes, elle réussit à nous faire comprendre comment l’amour et le désir sont vécus à la fin de l’adolescence, chez une jeune femme timide. Le tout en montrant, aussi, ce que c’est que de faire sa place au secondaire. Un film qui mérite grandement d’être vu.
Une jeune femme dans la vingtaine revient au Saguenay suite à la mort de son père. Fille unique, elle est forcée de vider la maison du défunt.
Ce doit être terrible de devoir vider la maison de son parent décédé. Encore plus lorsqu’on se retrouve à le faire seul. André semble être mort en solitaire, sans amis, sans famille, à part sa fille à qui il ne semblait pas parler très souvent. C’est elle, la pauvre Renée, qui se retrouve maintenant avec le fardeau de trier la vie de ce « ramasseux » de cochonneries. Un film superbe, avec Charlotte Aubin, une actrice de grand talent, que j’adore.
Ce court métrage offre une perspective intéressante sur la mort, qui nous amène trop souvent à idéaliser le défunt, et sur l’importance des souvenirs…
Une jeune femme revient dans le magasin où son père travaillait le jour du Black Friday.
Quelques jours seulement après le Black Friday, je dois avouer que de voir ce film fait beaucoup de sens. Bien que très prévisible – on se doute de la fin avant même la fin du générique d’ouverture –, ce film nous amène à réfléchir sur la portée de cet événement annuel célébrant la surconsommation et la folie du consommateur. Heureusement que chez nous ce n’est pas vraiment comme ça. Mais chez nos voisins du sud, on retrouve cette folie extrême dans bien des commerces.
Black Friday commence lentement. Mais certaines scènes valent le détour. Je ne vendrai pas les punchs, mais la motivation des troupes par le gérant, la comparaison du comportement des clients avec celui des zombies et l’excitation (trop) intense du gérant à l’idée de faire des ventes sont géniales. Un bon film, et une belle critique de notre triste société.
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Voilà que la première partie de la compétition québécoise se termine. Si tous les films ont la qualité des 3 que j’ai eu l’occasion de voir, il ne sera pas facile de choisir des gagnants.
La compétition québécoise prend une pause pour le week-end et cède sa place au Short Cuts Weekend, avant de reprendre. Je vous en parle dans quelques jours!
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