La nuit a dévoré le monde de Dominique Rocher nous dirige dans un climat où l’on ne sait pas si la vie que l’on voit est la vraie vie ou si l’on assiste à un très mauvais rêve.
Sam (Anders Danielsen Lie) arrive chez son ex-amie Fanny qui doit lui remettre une boîte de cassettes. Déjà, on est un peu à côté de la track, comme on dit. Des cassettes 4 pistes… L’amie en question donne une soirée très animée, l’appartement est plein, des gens boivent, dansent, se promènent, et Sam, qui ne veut pas entrer dans le party, prend quelques verres, mais se retire dans une chambre après être entré en collision avec un fêtard. Il saigne du nez et se repose dans un fauteuil.
Dort-il? A-t-il été assez sonné pour rester inconscient après s’être rendu dans la chambre? Toujours est-il qu’il se réveille comme au matin suivant et qu’il découvre l’appartement sens dessus dessous, les murs et les planchers maculés de sang. Il n’y comprend rien. Il fait le tour, mais en ouvrant la porte pour sortir vers l’escalier de l’immeuble, il fait face à une horde de zombies, dont son amie. Il réussit à se soustraire de ces effrayants personnages.
S’en suit un siège que Sam monte dans cet appartement à l’abri des zombies qu’il voit dans les rues et qu’il entend dans les escaliers et dans les étages du dessous. C’est comme si tout Paris était tourné zombie en une seule nuit.
En peu de temps, l’immeuble manque d’électricité et d’eau. Sam collecte l’eau de pluie sur le toit de l’immeuble. Il a sécurisé ses zones et c’est comme si tout l’immeuble lui appartenait. La rencontre avec Sarah, une non-zombie, lui procurera un moyen de survie, mais pour combien de temps?
Ce film est assez réussi pour les amateurs du genre. Les maquillages, les atmosphères arrivent à nous faire peur et à nous faire craindre pour Sam.
Par contre, il semble que le réalisateur a voulu profiter des talents de Anders Danielsen Lie parce qu’on le voit jouer de la batterie comme un pro. D’une part, je crois que c’est vraiment son jeu à lui, qu’il n’est pas doublé, mais, d’autre part, j’ai décroché à ce moment-là du film.
Il y a invasion de zombies, Paris – et qui sait la planète – est envahi, Sam est peut-être le dernier humain normal, il est barricadé, mais il trippe sur de la musique heavy métal en s’éclatant sur un drum. On le voit aussi fumant un bon cigare, buvant de l’alcool, etc. Pour moi, ça ne fonctionne pas avec l’urgence de la situation que le scénario nous a présentée.
Il y a quelques trouvailles intéressantes comme de compter les jours à la façon des prisonniers, de viser les zombies dans la rue avec une arme de paintball pour les répertorier et d’apprivoiser un zombie pris dans l’ascenseur qu’il a sécurisé en « communiquant » à travers la grille.
La nuit a dévoré le monde n’a pas trouvé de fin, sauf de nous proposer que Sam survivra quelque temps sur les toits de Paris…
Pour les amateurs pas trop difficiles.
Note : 6.5/10
La nuit a dévoré le monde est présenté à Fantasia le 13 juillet 2018.
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