« — I want to get out of here…
— You think you can escape the future that has already been told? »
[— Je veux sortir d’ici…
— Tu crois pouvoir échapper au futur qui a déjà été vu?]
Dans une salle de cinéma oubliée et hantée, un groupe d’étrangers se rassemblent pour regarder une série de vignettes macabres déployée par un mystérieux projectionniste.
Présenté en première mondiale, Nightmare Cinema est une anthologie d’horreur. Et comme dans la plupart des films anthologiques, on se promène d’un style à l’autre : sombre, psychologique, démentiel, satirique, etc.
C’est en entrant dans le Rialto, un vieux cinéma en décrépitude, qu’un groupe d’individus malchanceux se verront présenter le film de leur mort sur grand écran. Leurs peurs les plus profondes et les plus sombres sont amenées à la vie par le Projectionniste (Mickey Rourke), une figure mystérieuse et fantomatique qui manipule le cauchemar de tous ceux qui regardent – et ne peuvent pas échapper – à ses projections.
Samantha (Sarah Withers) et un groupe d’amis organisent une fête dans un chalet perdu au milieu des bois. Tout se déroule pour le mieux jusqu’à ce qu’un objet étrange tombe du ciel à quelques pas de leur résidence…
Le réalisateur cubain nous offre un film de type « Slasher movie » qui se démarque par son punch unique. Cette course folle dans les bois apporte son lot de frissons et de tensions pour le spectateur.
Un film vraiment bien monté qui mise sur une intrigue surprenante et, surtout, qui réussit à remodeler les règles du « Slasher » sans pour autant déplaire à l’amateur du genre.
Anna (Zarah Mahler) est sur le point de se marier avec l’homme le plus merveilleux du monde. Mais la grosse cicatrice qu’elle a au visage la dérange. Lorsque son fiancé lui annonce que sa mère est prête à payer une chirurgie plastique pour faire disparaitre la cicatrice, la jeune femme ne peut résister. Mais le rêve tourne vite au cauchemar.
Bien que le film soit assez prévisible dans l’ensemble, Mirari réussit à amener une fin plutôt inattendue. Vous avez déjà vu des histoires d’horreur en lien avec la chirurgie esthétique? Non, vous n’avez rien vu…
Le maître japonais offre une descente en enfer à Father Benedict (Maurice Benard), un curé aux mœurs douteuses. Un démon semble s’emparer des corps des enfants de ce pensionnat. Mais quoi faire pour tuer ce démon?
Le Père Benedict et une des sœurs se lanceront dans une chasse, ou plutôt un massacre, afin de se débarrasser du monstre qui prend possession de leurs « brebis ». Le sujet n’a franchement rien d’original, mais le traitement des images par une lumière surréelle et surtout le massacre des enfants font de ce film un must. Je ne suis pas sadique. Ok, peut-être un peu… Ok, beaucoup quand on parle de cinéma d’horreur. Mais les réalisateurs osent si rarement s’en prendre à des enfants que lorsqu’un d’entre eux ose, je ne peux qu’applaudir. Bon, le reste du film est cliché et la musique quétaine. Mais le massacre des enfants… jouissif!
Le Britannique David Slade, lui, nous offre une descente dans la folie clinique, en noir et blanc. Un film sale! 😉
Helen (Elizabeth Reaser) vient de se séparer et n’est clairement pas en mesure de « dealer » avec ça. Elle se retrouve donc dans ce qui semble être un bureau de psychologue. Mais à mesure que le temps passe, les pièces et les gens sont de plus en plus sales. Et surtout, les gens sont de plus en plus laids, déformés et durs à comprendre.
Helen est-elle complètement folle? À moins que ce ne soit ce qu’on veut lui faire croire? This Way to Egress offre un visuel qui rappelle les films des années ’40 ou ’50. Et c’est clairement la séquence la plus tordue de Nightmare Cinema.
Lorsque Riley (Faly Rakotohavana) assiste au meurtre de ses parents et que le tueur lui tire une balle dans le dos, il se retrouve à l’hôpital pour un long séjour. Mais comment se fait-il qu’il voie des morts?
Il semble que le jeune garçon ait hérité de ce don parce qu’il a été déclaré mort pendant 17 minutes. C’est ce que lui explique une jeune blonde qui a le même pouvoir. Mais de régler les problèmes des morts en même temps qu’on doit se sauver d’un tueur, tout en évitant de se faire tuer par sa mère qui ne veut pas laisser son fils au loin – rappelons-nous ici qu’elle est morte –, ce n’est pas facile. Dead est probablement la séquence qui offre le style le plus classique de Nightmare Cinema. C’est aussi la dernière séquence qui nous amènera à la fin logique de cette série de massacres.
C’est avec une belle rencontre entre le Projectionniste et Riley que le film se terminera sur une note amusante. Et c’est aussi dans cette dernière séquence que The Projectionnist devient un tout cohérent. C’est Mike Garris qui signe ce mini film qui unit les 5 autres en une œuvre cohérente.
En regardant Nightmare Cinema, vous avez droit à une histoire de fantôme; un exorcisme; une chirurgie esthétique qui vire horriblement mal; un « slasher movie » dans les bois avec une variation unique que vous ne verrez jamais venir; sans oublier la pauvre femme qui perd la boule. Ajoutez à cela Mickey Rourke et vous êtes prêt pour un 2 h d’horreur qui vaut le détour.
Note : 7/10
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