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Le 13 janvier 2049. Des gens défilent dans une clinique du futur où la médecine n’a pas évolué dans le sens de la santé comme on l’entend aujourd’hui. Un médecin ou l’équivalent juge des besoins et des capacités financières de ses patients.
Une femme hystérique qui ne veut pas perdre ses souvenirs; on lui propose une mémoire reformatée. Un aveugle à qui l’on veut rendre la vue, mais qui n’en veut pas, il est très bien comme il est. Un homme à qui l’on annonce qu’il n’a pas assez d’argent pour continuer, il ne va pas souffrir, on lui propose la mort comme solution.
Les images sont extrêmement efficaces pour nous placer instantanément dans le futur et dans l’enfer que des autorités politiques pourraient nous proposer.
Par exemple, pour la dame qui doit se départir de ses souvenirs, on voit, en superposition, les images de sa mémoire et on la force à effacer son premier mari, ses enfants un après l’autre pour faire de la place sur son « disque dur ».
Une belle scène de sensibilité aussi avec l’aveugle qui prend la main du thérapeute nous ramène à une dimension humaine, manquante en 2049.
Un film à voir, un petit chef-d’œuvre!
10/10
Film en créole sans sous-titre.
À Haïti ou quelque territoire français. Féfé (Pierre Valry) est célibataire et son ami lui propose de lui trouver une femme.
Il finit par accepter et une agence de rencontre lui présente des fiches de femmes disponibles. Il en retient une, une femme qui vit dans la grande ville.
Il s’y rend pour la rencontrer. Mais revient sans la voir. Il est trop timide. Deuxième voyage, il la rencontre et elle est magnifique. Mais lui est trop intimidé. Il finit par la revoir, chez elle, elle l’invite dans sa chambre, mais il se sauve et il va se jeter dans la mer au volant de son auto.
L’histoire est dramatique mais on ne peut qu’être désolé pour lui, on n’est pas dans ses souliers, on assiste d’assez loin au drame de Féfé. La langue n’aide pas non plus, sans sous-titre, on se force à comprendre ce qui se passe, ce qui se dit surtout, mais on n’entre pas dans ce film comme on voudrait.
6/10
La campagne française profonde. Une vieille maison où vivent un jeune garçon et ses parents. Le père est très malade, alité. Le jeune sert un peu d’infirmier pour le père.
On nous montre la misère du monde ordinaire. Le jeune (Luka Sauke) n’a que sa vie de misère pour apprendre à être. Il en vient à développer des tics nerveux. On le voit gesticuler de la tête, il a aussi un « bec-de-lièvre », ce qui n’aide pas sa cause auprès des autres. Pourtant, le garçon devient très attachant pour le spectateur, pas par pitié, mais on le trouve courageux.
Il se fait une amie avec laquelle il partage un lapin.
La scène finale nous émeut, il arrive à une fête d’enfants où la place est vide, on le sent démuni, abandonné. Mais, tout à coup, arrivent des dizaines d’enfants joyeux, qui se joignent à lui, comme une récompense de la vie…
Bien tourné et bien joué, ce film nous fait voyager au pays de la pauvreté et de l’enfance fragile.
9/10
Guillaume (Bastien Bouillon) est convoqué au bureau de son chef le jour de son anniversaire. Il est renvoyé, on le trouve correct mais sans ambition. Le chef, un ami de son père, lui présente sur le champ celui qui va le remplacer. Son remplaçant (plus beau, plus éclatant) le raccompagne chez lui.
Guillaume arrive chez lui pour sa fête, sa femme et ses parents sont là, mais ils accueillent le remplaçant avec plus d’égards que pour Guillaume. On sent Guillaume rapetisser, se retirer, démissionner. Il se sauve avec un canot pneumatique, cadeau de son patron.
On le voit à la dérive, sans même de pagaie pour se diriger. Il va atteindre la mer. Bien réussi, ce petit film nous fait sourire jaune sur notre propre condition où l’on est souvent éclipsés par plus beau plus grand ou plus riche…
8/10
La 2e édition de Plein(s) Écran(s) se déroule du 22 novembre au 2 décembre 2017.
© 2023 Le petit septième
Panthéon Discount est effectivement un petit bijou de court métrage. Un film où l’humanité est exempt de toute humanité.