Le carnet est de retour – cette fois en six exemplaires! 10 ans ont passé depuis que Light Yagami, le génie tordu connu comme Kira, tueur en série surnaturel, a vu son nom écrit dans le carnet de la mort. Cela avait mis un terme à son pouvoir meurtrier de justicier. Mais le roi Shinigami, chef des tueurs, qui s’est délecté des activités de Kira, a disséminé six carnets de la mort dans le monde. Les cadavres s’empilent et le Death Note Task Force, groupe d’intervention d’agents masqués et menaçants, revient à la rescousse pour résoudre le problème. Le public est terrifié, a fortiori depuis que les téléphones, les télés et les ordis sont piratés pour transmettre un message d’outre-tombe de Kira. D’autres se sont emparés de sa cause et brandissent la plume, flanqués d’une bande bizarroïde de tueurs (pas nécessairement leurs alliés), dans un nouveau jeu terrorisant où règnent le danger et l’arnaque.
La série manga japonaise, thriller d’horreur, a envahi le grand écran il y a une dizaine d’années avec l’adaptation de Shusuke Kaneko. Après quelques suites et une minisérie, le réalisateur Shinsuke Sato, connu pour Library Wars et I Am a Hero, s’attaque à son tour à Death Note : Light Up the New World.
Le principe de Death Note, si certains d’entre vous ne connaissent pas le manga original, c’est un pouvoir de vie et de mort sur le monde entier dès que le nom d’un humain est écrit dans un « carnet de la mort ». Cette organisation de la mort est structurée par le roi Shinigami à sa tête qui a plusieurs faucheurs pour recruter de nouveaux tueurs en série.
Il y a 10 ans, Kira, le génie le plus tordu de ces tueurs a lui-même été tué et quelqu’un a pris la relève. Le nouveau Kira doit absolument être retrouvé pour mettre fin à l’hécatombe qui traque le monde. Le Death Note Task Force a donc du travail sur la planche, car il y a 6 carnets de la mort qui circulent actuellement…
Derrière toute cette mise en scène de suspense et de rebondissements, il est tout de même enthousiasmant de voir que malgré les nouvelles technologies et les armes super puissantes que le monde a créées, l’arme choisie est constituée d’encre et de papier. Un pied de nez à ceux qui pensent que la tradition ne peut plus servir ni faire de mal!
La place du papier est prépondérante dans le scénario, Kira et son fervent admirateur Yuki Shien sont tous les deux d’excellents origamistes, même si le dernier est un hacker de haut niveau. La parabole qui s’y cache serait-elle que le papier sculpte le monde à l’image de celui qui le tient dans sa main?
Ceux qui aiment les films où on ne s’ennuie pas devraient largement apprécier ce dernier opus de Shinsuke Sato. Afin de perdre les humains et de mieux arriver à ses fins, l’organisation de la mort régie par Shinigami a les moyens d’effacer la mémoire des gens, et les faucheurs sont invisibles aux yeux de ceux qui n’ont pas touché les carnets noirs qui leur sont respectivement attribués.
La fin est, selon moi, imprévisible et permet d’apprécier encore plus le contenu des minutes précédentes. Le jeu des acteurs tout en finesse et en folie selon leur personnage ne fait qu’apporter plus de valeur à ce dernier épisode de la trilogie Death Note.
Les apparences étant souvent trompeuses, soulignons la qualité du jeu de rôle et le maquillage du jeune Sousuke Ikematsu interprétant le rôle du loufoque détective Ryusaki.
Note : 9 /10
* Le film était présenté à Fantasia.
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