Nous sommes en 50 avant Jésus-Christ; toute la Gaule est occupée par les Romains… Toute? Non! Car un village peuplé d’irréductibles Gaulois résiste encore et toujours à l’envahisseur. Exaspéré par la situation, Jules César décide de changer de tactique : puisque ses armées sont incapables de s’imposer par la force, c’est la civilisation romaine elle-même qui saura séduire ces barbares Gaulois. Il fait donc construire à côté du village un domaine résidentiel luxueux destiné à des propriétaires romains : « Le Domaine des Dieux ». Nos amis gaulois résisteront-ils à l’appât du gain et au confort romain? Leur village deviendra-t-il une simple attraction touristique? Astérix et Obélix vont tout faire pour contrecarrer les plans de César.
Qui n’a jamais regardé un des dessins animés de la série Astérix? Pour ma part, chaque année dans le temps des Fêtes, je visionne avec un réel plaisir ces films que j’ai vus déjà si souvent. Je retrouve là mon enfance.
Quand j’ai su que Astérix – Le Domaine des Dieux sortait en salle, j’étais très heureuse et un peu anxieuse. Ce nouveau film serait-il aussi bon que les autres? Et d’autant plus anxieuse après avoir appris qu’il était en 3D relief… Le 3D me dérange un peu. Je crois que cela repose principalement sur la qualité du rendu visuel (les couleurs souvent plus fades) et l’inconfort des lunettes. Après le visionnement, je peux d’emblée dire que les images sont belles, et que les lunettes sont toujours aussi inconfortables. Le travaille en 3D apportent aussi une facture plus réaliste à l’ensemble. La forêt, par exemple, est particulièrement bien rendue.
Les réalisateurs, Louis Clichy et Alexandre Astier, devaient avoir beaucoup de pression due au succès des films précédents. Et je crois qu’ils s’en sont bien sortis. Albert Uderzo, l’un des deux créateurs de la BD, a également collaboré à cette adaptation. Et Roger Carel, qui prête sa voix à Astérix depuis le premier film, fait toujours partie de l’aventure.
On retrouve avec plaisir nos héros préférés. Astérix est peut-être un peu plus pessimiste qu’à son habitude. Il faut dire qu’il nage à contre-courant. Obélix (avec la voix de Guillaume Briat) est présenté comme un héros à la Hercule, à travers le regard du jeune garçon romain avec qui il se lie d’amitié. Jules César apparaît vraiment machiavélique, d’autant plus par les angles en contre-plongée. Et l’un des esclaves de l’armée romaine, Duplicatha (Laurent Lafitte), se fait philosophe, ce qui est assez amusant.
Un mot d’ailleurs sur le travail sonore. Les réalisateurs ont choisi, plutôt que de faire du doublage, d’enregistrer d’abord les voix comme s’il s’agissait d’une fiction radio : « les comédiens n’avaient aucune image à l’écran et ils étaient dirigés par Alexandre et moi. On a ensuite posé les voix sur le story-board pré-monté, comportant une durée approximative des plans, des bruits d’ambiance, et des musiques temporaires. Tous les animateurs ont conçu leur animation en fonction de ces voix, ce qui apporte de la richesse et de l’épaisseur aux personnages », expliquait Louis Clichy.
Astérix – Le Domaine des Dieux s’inscrit bien dans la continuité des autres films, et on fait vivre différemment à l’écran cette joyeuse bande de Gaulois.
Note : 7/10
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