Léandre (Maxime Dumontier) travaille pour une firme privée de sécurité informatique. Son passé et ses fréquentations douteuses l’amènent à vendre des éléments d’information qui le placeront au cœur d’une enquête qui le dépasse. Incapable de faire face à la musique et aux prises avec une pierre au rein qui le fait souffrir, Léandre se sauve chez sa tante à Havre-St-Pierre où il réapprivoise son ancien rythme de vie. Il y retrouve Ève (Sophie Desmarais), son amour de jeunesse qu’il avait quitté sans trop d’explications avant de déménager à Montréal. Chaque moment passé avec elle le fait douter de plus en plus sur sa vie actuelle. Même si Ève a appris à ne pas faire confiance à Léandre, elle a tellement envie de le croire. Elle est persuadée que son Léa est en train de changer. Dans une époque caractérisée par l’abondance de choix, Léandre se rend compte qu’il ne pourra pas fuir pour toujours : il doit assumer ses décisions.
Filmé au Havre-St-Pierre, sur la Côte-Nord, où le réalisateur a vécu toute son enfance, Un parallèle plus tard traite des relations humaines, de notre époque et de la rédemption. La musique originale du film a été créée par David Ratté et la bande sonore inclut de nombreux artistes émergents tels Bernard Adamus, Avec pas d’casques, Patrick Watson, Peter Peter et Jimmy Hunt. Cette trame sonore est d’ailleurs le point le plus fort du film.
Premier long métrage de Sébastien Landry, Un parallèle plus tard semble malheureusement inachevé. Les dialogues tombent à plat et la réalisation est par moments maladroite. De plus, certaines scènes semblent ajoutées dans le simple but de rallonger le film. Ce qui rend le long métrage de 90 minutes trop long. Par exemple, le réalisateur a ajouté une histoire de groupe sataniste, dont les membres se rencontrent sur la plage pour des messes noires. À quoi cela sert-il? À rien, en fait! Je m’interroge aussi sur l’utilité d’ajouter l’histoire de pierre aux reins. Cela ressemble plus à une excuse pour montrer la souffrance du personnage. C’est plutôt faible.
Heureusement qu’il y a Sophie Desmarais, qui malgré son grand talent, ne parvient pas à sauver le film. Il y a autre chose qui me dérange vraiment dans ce film. Pourquoi seulement deux personnages (qu’on voit une fois chacun) ont un accent? Il me semble que la majorité des personnages devraient en avoir un, ou sinon, personne ne devrait en avoir un.
En regardant Un parallèle plus tard, j’ai aussi l’impression que le réalisateur ne savait pas trop quel genre il voulait donner à son film. Cette indécision fait en sorte qu’il est très difficile d’embarquer. Veut-il créer un effet de suspense, un effet macabre, ou simplement de réalisme? On reste un peu perplexe.
Un parallèle plus tard n’est pas totalement dépourvu d’intérêt. Mais, il laisse une impression d’inachèvement. Attendez la sortie DVD!
Note 5.5/10
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