Lorsque Dior meurt, Yves Saint-Laurent (Pierre Niney) est amené à prendre la place du célèbre designer. Mais lorsque Saint-Laurent est hospitalisé pour soigner une maniacodépression, les dirigeants de la maison en profitent pour le congédier. Il trouve donc réconfort chez Pierre Bergé (Guillaume Gallienne) qui obtient le financement nécessaire afin que le jeune prodige fonde sa propre société. Malgré des premières années plus difficiles, le succès vient rapidement frapper à la porte d’Yves Saint-Laurent. Mais avec la célébrité vient l’excès et souvent la drogue et l’alcool. Le designer sombre rapidement dans une déchéance que même Bergé, l’amour de sa vie, ne peut empêcher.
Yves Saint-Laurent nous raconte l’histoire du jeune génie pendant une vingtaine d’années, alors que le partenariat amoureux et professionnel d’Yves Saint-Laurent et de Pierre Bergé les mène jusqu’à la collection « Ballets Russes » de 1976.
Il est intéressant de voir l’évolution du personnage. Une transformation totale qui le mène du jeune homme timide et discret, jusqu’à l’homme exubérant et fêtard qu’il deviendra. D’ailleurs, que pouvait-il faire d’autre? Presque n’importe qui passant de l’anonymat complet au statut de star réagirait de la même façon. Par contre, tout le monde n’aurait pas la chance d’avoir un Pierre Bergé à ses côtés. Malgré les incartades de Saint-Laurent, son amoureux restera à ses côtés. Pourquoi? Par respect, par conviction et probablement par amour. Il est rare que quelqu’un soit en mesure d’oublier le côté charnel de la relation pour focaliser seulement sur le côté sentimental.
Je ne sais pas si c’est parce que j’avais une fausse image des gens dans le domaine de la mode des années 1960, mais je n’aurais jamais imaginé qu’Yves Saint-Laurent était aussi « wild ». Surtout après avoir vu Coco, avant Chanel (2009, Anne Fontaine) il y a quelque temps. Disons que nous avons deux personnages tout aussi importants, environ à la même époque, mais totalement différents.
Guillaume Gallienne, que j’ai eu l’occasion de connaître dans Les garçons et Guillaume, à table! est un plaisir à regarder. Il offre une prestation délicate et ferme. Il représente le roc de Saint-Laurent. On en vient même à se demander si Yves Saint-Laurent aurait été celui qu’il était sans la présence de son compagnon.
Ma seule déception est la présence trop courte de Charlotte Le Bon. Surtout si on tient compte que c’est le nom que l’on entendait toujours au Québec lorsqu’on parlait du film. En plus, comme elle est très bonne, il aurait été plaisant de la voir plus souvent à l’écran.
En fin de compte, Yves Saint-Laurent est un film qui présente un personnage ayant marqué son domaine de plusieurs façons, et l’être qui était tout pour lui.
Note : 7.5/10
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