Quatre adolescents de Palo Alto sont en quête de bonheur et de sensations fortes dans leur banlieue ennuyante. Entre l’école et les soirées bien arrosées, leurs conversations s’articulent principalement autour du sexe et de la drogue. April (Emma Roberts) est blasée et sa soif d’attention la pousse vers son entraîneur de soccer (James Franco) dont elle garde régulièrement le fils. Teddy (Jack Kilmer) aime bien tester ses limites, mais un délit de fuite remet tout en question. Fred (Nat Wolff) se voit comme un dur et a tendance à considérer les femmes comme des objets. Et Emily (Zoe Levin), elle, ferait presque tout pour être acceptée des garçons.
Palo Alto est le premier long métrage de Gia Coppola. Eh oui, encore un membre de la famille Coppola qui réalise un film. Pour ceux qui se le demandent, elle est la petite-fille de Francis Ford Coppola et la nièce de Sofia Coppola. Un premier long métrage très intéressant, bien que j’aurais aimé qu’elle aille un peu plus loin. Disons que c’est peut-être un peu prude…
Pour son premier film, Gia Coppola a adapté Palo Alto : Stories de James Franco. Tout comme sa tante, elle a choisi, pour son premier long métrage, de parler des difficultés de l’adolescence. On y découvre des jeunes d’environ 16-17 ans, qui vivent avec une certaine difficulté leurs années du secondaire. D’ailleurs, Gia Coppola a une façon de voir cet âge qui rappelle les films de Larry Clark, sans le côté trash. Avec des jeunes qui proviennent d’un milieu difficile, avec des parents plutôt absents ou qui se soucient peu de leurs enfants, je pense à Kids, à Bully ou à Ken Park. Je parle seulement des thèmes et de la façon de les aborder. Car la façon de montrer le cheminement des personnages est très différente. Dans Palo Alto, la réalisatrice montre le tout avec une certaine douceur, un certain romantisme. Disons avec un regard plus féminin. Alors que Clark montre la réalité de façon crue et sans rien cacher.
Gia Coppola réussit à bien montrer les différents penchants de l’adolescence. Elle joue bien avec les contrastes qu’on vit à cet âge. Par exemple, Teddy est à la recherche de qui il est. Pour ce faire, il luttera constamment entre ses pulsions agressives et son talent pour l’art. Fred, lui, se cherche à travers la violence. Violence qu’il dirigera envers les autres, mais aussi envers lui. Il est d’ailleurs le portrait type du « bum » qui attire les jeunes filles naïves. Et il saura en profiter.
Bien qu’il ne soit pas parfait, Palo Alto est un film intéressant, qui montre bien les difficultés que peuvent vivre les jeunes. Ni trop sombre, ni trop rose, le film réussit à faire réfléchir le spectateur sans jamais tomber dans le mélodrame. Je dois dire aussi que c’est encore une fois un grand plaisir que de voir James Franco offrir une belle performance.
Note : 7/10
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