Lovelace, film biographique, raconte l’histoire de Linda Lovelace (Amanda Seyfried), cette femme qui dans les années 1970 est devenue – bien malgré elle – la plus grande star du Porno. C’est grâce au succès du film Deep Throat, que son mari (Peter Sarsgaard) l’a forcée à faire, qu’elle est devenue cette effigie du genre. C’est après des années d’abus qu’elle finira par briser le silence, en écrivant un livre sur ce qu’elle a vécu.
Qui n’a pas entendu parler de Deep Throat, ce film porno des années 1970? Ce que la majorité des gens ne savent pas, par contre, c’est comment l’actrice principale en est venue à jouer dans ce film. C’est effectivement l’histoire vraie et tragique de celle qui est connue sous le nom de Linda Lovelace que raconte ce long métrage. Disons que la vie ne l’a pas placée dans une situation facile. Vivant dans une famille ultra-chrétienne, et n’ayant jamais eu l’occasion de découvrir la vie, c’est à 18 ans qu’elle quitte le nid familial pour s’installer avec son amoureux qu’elle épousera rapidement. Sa mère n’approuve pas le choix de sa fille. À plusieurs reprises, la mère aura la chance d’aider sa fille. Mais, chaque fois, elle refusera par conviction religieuse. Elle lui dira même – lorsque sa fille vient lui demander de l’héberger quelques jours, après avoir été battu par son mari – « C’est impossible, tu dois vivre avec ton mari et faire absolument tout ce qu’il te dit, tout… ». Puis, une fois célèbre, les gens sont plus préoccupés de lui demander des autographes que de l’aider. Même un policier qui la ramasse au milieu de la rue, avec son mari qui la tient fermement par le bras, ne l’aide pas, mais prend le temps de se faire signer un bout de papier.
Lovelace amène une réflexion intéressante. Il pose aussi un point de vue intéressant sur le monde du X des années 1970. Il semble y avoir deux types de personnes dans ce milieu : ceux qui le font par plaisir et ceux qui y sont contraints. Heureusement, la première catégorie semble représenter la majorité. Et, heureusement, ce ne sont pas toutes les actrices pornos qui vivent ce genre de situation. Il ne faut pas oublier, aussi, qu’il y a et qu’il doit toujours y avoir une différence entre pornographie et prostitution.
Avant de terminer ce billet, je dois acclamer le jeu des acteurs et actrices. Sharon Stone est méconnaissable dans le rôle de la mère de Linda. Peter Saarsgard est magistral dans ce rôle de salaud (qui rappelle son rôle dans Boys Don’t Cry). Il ne faut pas oublier de mentionner Amanda Seyfried, que je n’aurais pas crue si bonne. C’est la première fois que je la vois dans un rôle lui permettant de montrer qu’elle a du talent. Et… c’est vraiment réussi.
J’invite les amateurs de musiques des années 1960 et 1970 à écouter la trame sonore du film. Si on fait abstraction de la chanson du générique de fin, la musique est géniale.
Je veux tout de même terminer sur une question à laquelle je ne peux répondre. D’ailleurs, je vous invite à me donner votre opinion sur le sujet : Quelle peut être la réaction d’un père lorsqu’il voit sa fille dans un film comme Deep Throat? Le père de Linda Lovelace à une réaction que je crois vraiment réaliste. Mais j’aimerais tout de même avoir d’autres visions sur le sujet.
Note : 8/10
© 2023 Le petit septième