Le mois d’octobre approchant, les amateurs d’horreur et de suspense chercheront certainement de nouveaux films à visionner. Sorti il y a quelques jours en DVD, le long métrage espagnol Fin (2012) de Jorge Torregrossa vous intéressera peut-être. Il s’agit d’un film apocalyptique où, vous n’y croirez pas, il n’y a pas de zombies. Une innovation! Et attention, il n’y a pas non plus de sang ou de sexe. Qu’est-ce alors, me direz-vous? Un groupe d’amis qui ne se sont pas vus depuis près de vingt ans se réunissent pour un week-end dans un chalet. La fête commence, mais Ángel, qu’ils appelaient le prophète, tarde à arriver. Seule Sara s’inquiète de son absence, les autres en sont plutôt soulagés. Qu’est-il donc arrivé il y a de cela plusieurs années pour que la présence d’Ángel soit si gênante? Assis autour d’un feu de joie, les amis seront témoins d’un étrange phénomène, un flash énorme dans le ciel, après quoi plus aucun appareil électrique ou électronique ne fonctionne. Ils devront donc partir à pied pour trouver de l’aide… mais tout semble maintenant désert.
Bien qu’au commencement le film semble être assez typique des films de réunions d’amis où conflits et séparations mènent le bal, les événements étranges qui surviennent changent complètement la direction. On en apprend un peu plus sur les liens qui unissaient les personnages avant qu’ils ne se perdent de vue, mais ça ne tombe pas dans le mélodrame ni dans la comédie lourde. C’est un film de questionnements (des disparitions inexpliquées d’hommes, de femmes, d’enfants, même d’étoiles), de remises en question (qu’aurions-nous pu faire pour Ángel?, l’importance du regard de l’autre, la solitude) et sur les amitiés sincères. Que se serait-il passé si les six amis n’avaient pas fait ce coup tordu à Ángel? Y a-t-il seulement un lien entre cet événement et ce qui se passe alors? Ou est-ce seulement une façon de tout ramener à leur petite personne?
Bon, comme dans tout film de suspense ou d’horreur, certaines décisions des protagonistes nous laissent perplexes. Pourquoi ne pas suivre la route pour atteindre le village, bien que le chemin soit long, et plutôt choisir de prendre un sentier dans les montagnes (ô combien périlleux!) et qui apparaît, dans les faits, tout aussi long? C’est essentiel à l’histoire évidemment.
Fin nous fait réaliser que le passé finit toujours par vous rattraper. Qu’il faut aussi tenir compte des paroles un peu folles des prophètes et craindre leurs dessins…
Note : 7/10
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