Hot-dog, le dernier film de Marc-André Lavoie (Y’en aura pas de facile, 2010), est sorti en salles vendredi dernier. Croyant être congédié, Philippe (Paul Doucet) met une dent dans la préparation de saucisses hot-dog de Saucibec pour se venger de ses associés. Conrad (Rémy Girard) et Richard (Éric Salvail) sont convaincus que Gilles est responsable de cet acte de sabotage d’autant plus que ce dernier tente d’acheter François et Sonia (Pierre-François Legendre et Édith Cochrane), ceux qui ont découvert la dent dans une saucisse, de poursuivre la compagnie. Les malentendus deviendront alors de plus en plus nombreux et absurdes.
Présenté comme l’un des blockbusters québécois de l’été, Hot-dog est pour le moins léger. Le film a des airs de grosse comédie à l’américaine, dans le genre des films dans lesquels joue Steve Martin. On utilise les clichés habituels pour faire rire : le parrain de la mafia italienne (avec un accent prononcé) et ses gardes du corps (des durs à cuire avec des mitraillettes) sont stéréotypés; Conrad et Richard qui se déguisent à la Matrix pour porter secours à Philippe; François, le bon gars épais de service… On travaille la caricature. Et malgré tout les efforts mis en place pour que ce soit drôle, ça ne fonctionne pas toujours. Il y a évidement de bons gags, mais sans plus. La bande-annonce me donnait envie de voir le film. Malgré le fait que je m’attendais à un film léger, j’ai été un peu déçue. Ça devient tellement absurde et gros que j’ai décroché. Le jeu de Rémy Girard est malgré tout plutôt bon et son personnage, amusant. Hot-dog permet assurément de mettre son cerveau à off, de décrocher complètement de ses soucis quotidiens.
Certains moments manquaient un peu de réalisme (certes le réalisme n’est pas le fort de ce film). Lorsque Philippe se rend à la manufacture de saucisses, il passe à côté des employés, observe leur travail (étant l’un des associés, sa présence ne les surprend pas), mais prend trop de temps et manque de subtilité au moment de lâcher la dent dans la préparation. Et ça ne semblait pas être un ralenti… D’autres moments étaient plutôt cocasses. Le couple Legendre-Cochrane est amusant dans leurs réactions non verbales pendant les négociations avec Saucibec : lui est convaincu de son argumentaire et elle craint qu’ils perdent tout s’il ne s’en tient pas à ce qu’ils avaient convenu. Le personnage de François rappelle celui que Legendre incarnait dans Québec-Montréal, un loser sympathique que l’on aime bien.
Par ailleurs, en devenant le commanditaire officiel, Valentine s’est payé une bonne publicité. En sortant de la salle, on a envie de manger un hot-dog et c’est d’ailleurs ce que j’ai fait.
Note : 5/10
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