En ce jour de fin du monde que devrait-on croire? Certains prédicateurs, pour ne pas se contredire si nous survivons à ce 21 décembre 2012, prédisent, si ce n’est l’Apocalypse, la fin d’un monde, du monde tel qu’on le connaît. Avec les nombreux changements climatiques observés au cours des dernières années, le monde change constamment, ce n’est donc pas une grande révélation…
Néanmoins, ces visions apocalyptiques habitent l’imaginaire de plusieurs créateurs, et ce, dans toutes les formes d’art. Pensons notamment au magnifique film de Lars von Trier : Melancholia (2011). Un film d’une troublante beauté qui met en rapport l’histoire d’une famille et l’histoire de l’humanité, la dépression d’un être et la disparition de milliards d’autres, la solitude d’un individu et celle du reste du monde. Tout ne tient qu’à un fil : la trajectoire erronée d’une étoile rouge, au nom si évocateur (Melancholia), qui anéantira toute vie sur Terre.
La protagoniste, Justine (Kristen Dunst), est plongée dans une profonde mélancolie. Elle tentera bien de dépasser sa tristesse infinie par diverses mascarades, mais rien n’y fait. À l’approche du passage de la planète, plongée dans une immense rêverie, elle entre en contact avec l’univers, en ressentant sa force et son attraction. Traversée d’une énergie brute, elle lâche prise, comme délivrée d’un poids qui engluait chacun de ses pas.
Malgré la peur, une force vive l’habite et lui permet d’accompagner sa sœur (Charlotte Gainsbourg), qui pendant des années a tout fait pour empêcher Justine de sombrer totalement, et son neveu dans cette incroyable aventure. Chargé d’une grande intensité, le film montre des personnages qui, entre terreur et résignation, attendent l’inévitable.
Et vous, comment accueillerez-vous la fin du monde?
© 2023 Le petit septième