Voilà que provient de l’équipe de Luc une incalculable volée de balles de neige en direction du pharaonique fort bâti par Sophie et sa gang. Le chien s’en mêle : mais pour quelle gang prend-il? Pour les jeunes du village il n’y a pas meilleure façon de passer les vacances d’hiver – jouer à l’extérieur, à grands coups de stratégies, de découvertes, d’entraide, de courses à travers les sentiers de neige, de baisers volés, d’éclats de rire et parfois des grincements de dents. La question demeure : S’il y en a un, qui est le vrai gagnant dans tout ça?
La guerre des tuques 3D, réalisé par Jean-François Pouliot, avec la collaboration de François Brisson, est adapté du célèbre Contes pour tous d’André Melançon : La guerre des tuques (1984). Dans la version animée, ce monde est constitué seulement d’enfants; aucun adulte n’est représenté.
Les voix des différents personnages sont interprétées par une distribution d’acteurs connus : Mariloup Wolfe (dans le rôle de Sophie), Nicholas Savard L’Herbier (Luc), Sophie Cadieux (Lucie), Anne Casabonne (Maranda – un jeune garçon noir se joint ainsi à la troupe), Hélène Bourgeois Leclerc (François les lunettes), Catherine Trudeau (Jacques), Gildor Roy (Chabot), André Sauvé (Henri et Georges Leroux) et Esther Poulin (Daniel Blanchette). Mais je dois avouer que j’étais incapable de ne pas m’imaginer André Sauvé lorsque j’entendais les jumeaux, ce qui peut nuire un peu à la crédibilité des personnages. Et les voix de la plupart des personnages ne sonnent peut-être pas suffisamment enfantines…
Cette adaptation est mise au goût du jour. Les dialogues sont modernisés, bien que l’on garde certaines répliques cultes : « — T’as de la neige là… / — T’as un trou dans ta mitaine ». L’histoire d’amour naissant entre Luc et Sophie est encore une fois centrale. Et la chanson finale, « L’amour a pris son temps », est interprétée cette fois par Marie-Mai, Groenland, Jonathan Painchaud, Louis-Jean Cormier, Marie-Pierre Arthur et Fred Pellerin. Céline Dion interprète avec Fred Pellerin « L’hymne ». Les paroles sont très belles et la voix de Pellerin rend bien la douceur du texte.
On ajoute aussi quelques gadgets technologiques et des caméras de surveillance dans le fort. Puisqu’il s’agit de bonshommes, tout est possible. Mais ce qui avait fait le succès du film de 1984, me semble-t-il, c’est que n’importe quel enfant pouvait s’imaginer être à la place de l’un de ces enfants. Tout était plausible, à l’exception peut-être de la grosseur de la forteresse qui avait été érigée très rapidement. Le film aura certainement un certain succès auprès de tous les nostalgiques, qui, comme moi, ont grandi avec ce conte, et leurs enfants.
La 3D est bien faite et, à force de regarder la neige qui tombe, je commençais à avoir hâte à l’hiver. Pour un enfant, la neige a un côté magique et offre des possibilités infinies que l’adulte ne savoure souvent plus de la même manière.
Préparez-vous à l’hiver avec La guerre des tuques 3D et réécoutez ensuite le bon vieux classique!
Note : 7/10
Vous pouvez également vous amuser en naviguant sur le site officiel du film. Un jeu mobile sera d’ailleurs disponible bientôt. À surveiller!
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