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Manga

10 good manga film adaptations

Dernièrement, je me suis remis à lire des mangas. Si certains préjugés persistent sur le médium, il reste néanmoins que la bande dessinée japonaise prend de plus en plus d’ampleur à travers le monde et gagne grandement en popularité. Je veux dire que, la deuxième BD qui a vendu le plus d’exemplaires au monde est le manga One Piece d’Eiichiro Oda, juste derrière Superman.

Et bien sûr, il y a eu de nombreuses adaptations de manga. Les plus répandues sont les animés, soit les séries télévisées en animation. C’est la méthode la plus simple. Il suffit juste de recopier les dessins de l’auteur et le format épisodique marche très bien avec le format par chapitre des mangas. Mais il existe certaines adaptations de manga en jeu vidéo, en série live-action et, ce qui nous intéresse le plus, au cinéma.

Pour les films en animation, tout va bien. Les mangas les plus populaires sont adaptés et ramassent des millions au box-office. Il n’y qu’à voir les succès immenses des films Demon Slayer : Infinity Train, Dragon Ball Super Hero et One Piece Film Red. Tous sont tirés de mangas populaires tirés du célèbre magazine Shonen Jump, et tous ont eu droit à un succès phénoménal, pas seulement au Japon, mais partout dans le monde.

Pour les films Live-Action, c’est plus compliqué. Il suffit de voir à Hollywood : on se souvient tous des désastres artistiques que sont Dragon Ball Evolution, Death Note ou la série Netflix Cowboy Bebop. C’est aussi le cas au Japon. Certains mangas ont vu leur image être dénaturée par des films de mauvaise facture. Exemple récent : les très mauvais films Fullmetal Alchemist disponibles sur Netflix.

Mais des exceptions existent. C’est pour ça que j’ai décidé de vous parler de 10 bons films (5 d’animation, 5 en live-action) adaptés d’un manga. De plus, j’ai essayé de vous présenter des films pas trop connus.

Animation

5. Jujustu Kaisen 0 (Sunghoo Park) – 2021

Yuta Okkustu est un jeune garçon dont la vie est perturbée par un esprit représentant son amie d’enfance. Alors qu’il souhaite mourir pour se débarrasser de cette présence, il est approché par un grand exorciste du nom de Satoru Gojo qui l’engage dans l’École d’exorcisme de Tokyo, où il apprendra à mieux contrôler ses pouvoirs.

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Créé par le jeune mangaka Gege Akutami, Jujustu Kaisen raconte l’histoire de Yuji Itadori, un lycéen qui devient le vaisseau de Sukuna, le plus puissant démon ayant existé. Condamné à mort, il rejoint l’École d’exorcisme de Tokyo pour apprendre à combattre son démon. Le manga a eu un énorme succès dès sa parution en 2020 dans le magazine Weekly Shōnen Jump, là où sont nés Dragon Ball, Naruto et One Piece. L’œuvre séduit son public avec ses personnages fascinants, ses combats dantesques ainsi que son ton particulier qui plaît à la fois aux jeunes et aux adultes. L’adaptation en anime est elle aussi très populaire. Pour son passage au cinéma, le studio Mappa (qui s’occupe aussi de la série) a eu la brillante idée d’adapter le manga Jujustu Kaisen 0, l’histoire qui a été publiée avant et qui a servi de base pour l’œuvre que l’on connaît aujourd’hui.

Dans la liste des adaptations de manga au succès retentissant, on peut ajouter ce film qui a obtenu 196 millions au box-office mondial. Non seulement le film propose des combats avec une superbe animation, des personnages hauts en couleur et bien écrits ainsi qu’un parfait mélange entre humour, action, drame, comédie et horreur, il est une parfaite porte d’entrée dans cet univers. Avec une histoire qui sert de standalone au manga, mais qui introduit l’univers riche de Gege Akutami en plus de personnages que l’on pourra retrouver avec plaisir dans l’œuvre originale, Jujustu Kaisen va plaire à la fois aux fans et aux néophytes.

4. Patlabor 2 (Mamoru Oshii) – 1993

Dans un Japon où la plupart des tâches ouvrières se font avec des robots géants nommés labors, une attaque militaire met à mal les relations entre le pays et les Nations Unies. Cela vient d’un plan dont le but est de causer un état de panique national au Japon. L’escadron 2 de la police métropolitaine de Tokyo, spécialisé dans la conduite de labors, mène l’enquête.

Un cas particulier, qu’est la franchise Mobile Police Patlabor. Elle a été créée par le collectif Headgear, composé du mangaka Masami Yuki, du scénariste Kazunori Ito, des designers Yutaka Izubuchi et Akemi Takada ainsi que, ce qui nous intéresse, du réalisateur Mamoru Oshii, plus connu pour son chef-d’oeuvre Ghost in the Shell. L’idée de cette franchise était d’étaler cet univers de policiers conduisant des robots géants à travers différents médias, tous racontant l’histoire de l’escadron 2. Il y a eu un manga, des séries télé, des romans, des OAV (l’équivalent d’un direct-to-video dans l’animation japonaise) et des films.

Si je vous conseille de regarder le 2 et non pas le 1 (de toute façon, regardez les deux films!), c’est parce que le deuxième volet est plus dans les ambitions de son réalisateur. Alors que le premier volet était une histoire de détective divertissante, mais classique, ce deuxième volet traite de sujets beaucoup plus profonds, comme la politique, notre rapport à la technologie et comment les ficelles d’un pays sont tirées par des gens dans l’ombre. Un ton plus sérieux et sombre qui servira de modèle pour le film suivant de Oshii, Ghost in the Shell. En plus, il y a des robots géants, c’est cool des robots géants.

3. Cowboy Bebop le film (Shinichiro Watanabe) – 2001

Une attaque terroriste sur Mars a fait de nombreuses victimes. Le responsable a été identifié et une haute prime a été mise sur sa tête. L’équipage du Bebop, ayant fortement besoin d’argent, est sur l’affaire. Cependant, cette mission va révéler des choses que certaines personnes préfèrent enterrer.

Si ce n’est pas vraiment un manga à la base, je ne pouvais pas passer à côté de cette série incroyable qu’est Cowboy Bebop. Réalisé par le grand Shinichiro Watanabe, à qui on devra plus tard d’autres grandes séries comme Samurai Champloo (sans aucun doute un de mes animes préférés), cette série suit les chasseurs de prime du Bebop, composé du mystérieux Spike Spiegel, de l’ancien policier Jet Black, de la femme fatale Faye Valentine, du hacker excentrique Ed et du corgi Ein. L’équipe enchaîne les missions aux quatre coins du système solaire. La série charme par son melting pot de références, que ce soit au cinéma ou à la musique, ses personnages au passé mystérieux et tragique, sa bande sonore de qualité, son ambiance mélancolique et son originalité face au reste de la production sérielle animée au Japon. Et ce n’est pas le désastre en live-action de Netflix qui la gâchera.

Et donc, en 2001 sort le film, réalisé par l’équipe derrière la série. Et ce passage au cinéma est réussi. Non seulement l’esprit et le charme de la série sont restés, mais l’adaptation de la mise en scène du petit au grand écran s’est faite à merveille. On n’a pas l’impression de regarder un épisode plus long, mais un véritable film. De plus, avec une histoire prenante et qui reste à part de la série originale, le film est, là aussi, une belle porte d’entrée pour les néophytes, pouvant découvrir et apprécier tout ce qui rend Cowboy Bebop génial et unique dans l’histoire de l’animation japonaise.

2. Metropolis (Rintaro) – 2001

La cité futuriste de Métropolis s’avance vers un nouvel âge sous son dirigeant le duc Red. Pendant ce temps, le détective Shunsaku Ban et son jeune assistant Kenichi tentent de retrouver un scientifique dans les sous-sols de la cité, où règnent la pauvreté et le mépris envers les robots. Ils rencontrent une mystérieuse jeune fille.

Metropolis - Rintaro

Si l’histoire du manga ne pouvait retenir qu’un seul nom, ce serait celui d’Osamu Tezuka. Il est tout simplement l’inventeur du manga moderne. Tous les autres artistes après lui s’inspireront de son travail. Si l’on connaît surtout Astro Boy, son œuvre la plus connue, il a écrit de nombreux ouvrages dont Metropolis, une histoire de ville futuriste et de robots. Et si on peut penser à un plagiat du film de Fritz Lang, il n’en est rien. Tezuka s’étant simplement inspiré d’une photo du film pour son manga.

C’est cette histoire qui a été adaptée au cinéma en 2001. Les têtes pensantes étant le scénariste Katsuhiro Otomo, créateur d’Akira et grand admirateur d’Osamu Tezuka, et le réalisateur Rintaro, un pseudonyme de Shigeyuki Hayashi, ancien élève de Tezuka. Il a notamment réalisé la série Space Pirate Captain Harlock, plus connue au Québec sous le nom d’Albator. Et c’est un véritable hommage que les deux hommes ont fait à leur mentor. Le film est visuellement époustouflant, reprenant avec brio le style de Tezuka et une animation aux petits oignons. Le tout avec une histoire sur la lutte des classes et la discrimination qui en fait un film nuancé, mais qui reste divertissant.

1. Le château de Cagliostro (Hayao Miyazaki) – 1979

Lupin III, petit-fils d’Arsène Lupin, se rend au pays de Cagliostro, source d’un réseau de faux billets. Il rencontre une princesse qui risque d’être mariée de force au machiavélique Comte qui dirige le pays. Lupin va chercher à détruire le réseau de faux-monnayeurs et à sauver la princesse.

Créé en 1967, par le regretté Kazuhiko Kato, sous le nom de plume Monkey Punch, Lupin III est un véritable monument au Japon. De très nombreuses séries, films et téléfilms en animation, jeux vidéo et même un passage en live-action ont relaté les aventures du petit-fils japonais du gentleman-cambrioleur créé par Maurice Leblanc, dont les droits n’ont pas été demandés pour le nom, ce qui a fait en sorte que le personnage a dû changé en occident pour éviter les problèmes jusqu’à l’entrée du personnage dans le domaine public. De grands noms ont contribué au succès de la franchise, dont une personne s’appelant Hayao Miyazaki.

En effet, avant de fonder, avec son collègue Isao Takahata, le légendaire Studio Ghibli en 1985, les deux animateurs ont fait leur marque à la télévision, notamment en tant que réalisateurs de la première série Lupin III de 1971. Il revient dans l’univers de Lupin avec ce film, le second de la franchise et le tout premier du réalisateur. Mais si ce film est très souvent critiqué par les fans pour être différent de l’œuvre originale, le film reste une pure merveille. Magnifiquement animé, une bande sonore incroyable signée par le compositeur fétiche de la franchise Yuji Ohno, mais surtout la prémisse du style Miyazaki qui sera peaufiné par la suite. Les animateurs de Disney se sont même inspirés de ce film pour la scène de l’horloge de Basil, détective privé, qui en plus a révolutionné l’utilisation de l’image de synthèse au cinéma. À voir à tout prix, en plus il est sur Netflix avec tous les autres Ghibli, donc pas d’excuses.

Live-action

5. Alita : Battle Angel (Robert Rodriguez) – 2019

Alita est une cyborg amnésique qui a été retrouvée dans une décharge par le Dr. Ido. Ce dernier vit dans Iron City, une ville mal famée qui est surplombée par Zalem, une grande métropole céleste. Il répare Alita et la traite comme sa fille. Il découvre très vite que cette dernière a des capacités surhumaines et des grandes aptitudes au combat. Alita va tenter de comprendre qui elle est en plus de faire face à la corruption de la ville.

Dans la liste de mes mangas préférés, Gunnm de Yukito Kishiro est très haut placé (j’ai l’intégrale de la première série dans ma bibliothèque). Prépublié de 1990 à 1995 dans le Business Jump, l’équivalent du Shonen Jump pour les seinen ou mangas pour adultes, il s’agit d’une œuvre phare du genre Cyberpunk. Il fascine par sa violence graphique, les thèmes qu’il aborde comme les limites de la technologie et l’identité humaine, ainsi que par ses nombreux personnages complexes et nuancés. Le manga a aussi eu droit à plusieurs suites, des romans, des jeux vidéo et deux OAV commercialisés un peu partout dans le monde. Parmi les grands fans du manga, on retrouve un certain James Cameron.

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Ayant découvert Gunnm, appelé en Amérique du Nord Alita : Battle Angel, par l’intermédiaire de Guillermo Del Toro, il a vite acquis les droits dans les années 2000 pour en réaliser un film. Cependant, trop occupé avec les suites d’Avatar, il a décidé de n’occuper que le poste de producteur et de laisser la réalisation à Robert Rodriguez, lui-même fan du manga. Malgré sa filmographie très inégale, il a fait un très bon travail d’adaptation. Même si on peut regretter un scénario assez pauvre et une violence beaucoup moins présente que dans le manga d’origine, il reste que Rodriguez a offert un sublime spectacle visuel et un excellent divertissement. On sent aussi la passion que lui et Cameron ont pour le projet, un aspect assez important pour ceux qui veulent adapter les mangas et ne pas faire un autre Dragonball Evolution. Il est dommage que le film n’ait pas eu beaucoup de succès, ce qui retarde une suite et annule ce genre de démarches.

4. Nicky Larson et le parfum de cupidon (Philippe Lacheau) – 2018

Nicky Larson et sa partenaire Laura travaillent en tant que garde du corps. Leur nouvelle mission est de protéger un philtre d’amour expérimental appelé le « Parfum de cupidon ». Des malfrats cherchent à s’approprier le produit et Nicky Larson est affecté. Il a 48 heures pour retrouver le parfum avant que les effets deviennent permanents.

Prépublié de 1981 à 1995 dans le Weekly Shonen Jump, City Hunter de Tsukasa Hojo est un manga culte des années 80, notamment grâce à son personnage principal, Ryo Saeba, un mercenaire au grand cœur, tireur d’élite hors pair avec un grand penchant pour la gent féminine. Le manga traitait de thèmes assez graves, comme la mort, la drogue et la criminalité, ce que la chaîne française TF1 jugeait trop inapproprié pour les enfants quand elle a acheté les droits de la série animée pour l’émission le Club Dorothée. Résultat, City Hunter s’appelle Nicky Larson dans les pays francophones, certains points scénaristiques ont été adoucis (les Love Hotel sont devenus des restaurants végétariens) et les doubleurs ont fait en sorte d’atténuer les situations plus graves avec plus ou moins de succès (regarder des compilations sur YouTube, c’est à mourir de rire). De nombreux enfants français ont cependant grandi avec cette version, dont le comédien Philippe Lacheau.

L’humoriste, réalisateur et acteur français, surtout connu pour Babysitting, a en effet adapté et interprété le rôle principal de la série de son enfance dans un scénario totalement original du manga. Ce dernier a cependant été approuvé par l’auteur du manga, qui a aussi affirmé que c’était parmi les meilleurs projets d’adaptation de son œuvre. Si au départ le projet semblait laissé dubitatif, notamment avec les critiques assez négatives envers l’acteur et les adaptations live de manga, le film est bien réussi. Si on peut mettre de côté certaines blagues lourdes et beaufs, il y a un vrai travail dans la mise en scène, les scènes d’action, mais surtout dans le respect à la fois du manga d’origine, mais aussi de son adaptation française, avec en plus quelques caméos en lien avec l’émission du Club Dorothée et des clins d’œil au manga.

3. Speed Racer (Les sœurs Wachowski) – 2008

Speed Racer est un jeune pilote automobile, son équipe étant formée de sa famille et de ses amis, qui souhaite rester indépendant. Lorsqu’il refuse l’offre d’un grand magnat de la course, il découvre bien vite que l’industrie est remplie de corruption et qu’elle compte bien ruiner les rêves du pilote s’il ne se conforme pas. Speed va tout faire pour changer le système.

Speed Racer, ou Mach GoGoGo au Japon, a été écrit en 1966  et adapté en anime l’année suivante. Son créateur est Tatsuo Yoshida, le fondateur du studio d’animation Tatsunoko Productions, ayant créé de nombreuses séries cultes au Japon comme Gatchaman ou Tekkaman : The Space Knight. Ce sera cependant Speed Racer qui connaîtra le plus grand succès, principalement pour son exportation et son adaptation en Occident. Une version différente de la version d’origine est présentée ici. Dans le but de ne pas rendre confus le public américain, le personnage principal Go Mifune, appelé en l’hommage à l’acteur Toshiro Mifune, devenant Speed Racer. Une version qui a cependant bercé l’enfance de nombreux enfants est celle des sœurs Wachowski.

En effet, une adaptation du dessin animé culte est le premier projet du duo suivant la trilogie Matrix. Le succès n’aura cependant pas été au rendez-vous, le film étant un échec critique et commercial à sa sortie. Des critiques négatives qui, pour moi, sont complètement injustes, car Speed Racer est le meilleur film des réalisatrices, même mieux que Matrix. Avec son scénario simple, mais profond et sa mise en scène incroyablement créative qui nous donne l’impression de regarder un anime avec des personnes réelles, le film nous offre un spectacle incroyable pendant ses 135 minutes et qui culmine dans un climax impressionnant. Si certains vont s’arrêter sur les fonds verts trop visibles, ils manquent l’essentiel d’un des films les plus sous-estimés de l’histoire du cinéma.

2. Trilogie Kenshin le vagabond (Keishi Otomo) – 2012-2014

Au début de l’ère Meiji, soit quand le Japon commence à se moderniser, un vagabond nommé Kenshin arrive à Tokyo. Mais derrière ses airs gentils et distraits se cache un passé trouble. Kenshin était connu comme l’assassin Horiki Battosai lors de la guerre civile de Boshin, où il a tué de très nombreuses personnes. Il a décidé, après la guerre, de laisser sa fonction d’assassin et de ne plus tuer.

Paru de 1994 à 1999 dans les pages du Weekly Shonen Jump, Rurouni Kenshin de Nobuhiro Watsuki faisait partie, dans les années 90, des trois plus grosses séries du magazine, avec Slam Dunk de Takehiko Inoue et Yu Yu Hakusho de Yoshihiro Togashi. Des années plus tard, l’œuvre a connu beaucoup de succès, arrivant avec 70 millions de volumes vendus dans le monde. Le manga est aussi une grande source d’influence pour certains grands mangakas modernes, notamment Masashi Kishimito, le créateur de Naruto qui était un grand fan, Eiichiro Oda, qui fut assistant de Nobuhiro Watsuki avant de partir One Piece, et Koyoharu Gotouge qui s’est inspiré des designs des personnages pour créer ceux de Demon Slayer.

Avec ce grand succès, une trilogie en live-action a été produite de 2012 à 2014 sous la tutelle de Warner Bros et réalisée par Keishi Otomo. Le premier film adapte le début du manga et est un mélange des premiers grands arcs narratifs de l’œuvre. Les deuxième et troisième films, ayant été tournés en même temps, adaptent l’arc de Kyoto, considéré comme la meilleure partie de l’histoire de Rurouni Kenshin. Les trois films forment un joyeux divertissement, avec des scènes d’action à couper le souffle et un grand respect de l’œuvre d’origine, adaptant intelligemment les éléments les moins réalistes du manga en live-action. Les trois films ont été bien accueillis par les critiques et le public. Deux autres suites ont vu le jour en 2019 et 2021, le premier adaptant l’arc final du manga et le deuxième étant un préquel. Les deux films sont d’ailleurs des exclusivités Netflix.

1. Crying Freeman (Christophe Gans) – 1995

Emu O’Hara, une jeune peintre, est un jour témoin de l’assassinat du fils d’un chef yakuza. Elle est ainsi pris dans l’œil de la police, des yakuzas, des triades chinoises qui ont commandé l’assassinat, mais surtout de l’assassin Yo Hinomura, surnommé Crying Freeman. Ce dernier semble être plus sensible et est reconnu pour verser une larme à chaque victime.

Crying Freeman

Parmi les grands noms de l’histoire du manga, celui de Kazuo Koike est très haut placé. N’étant que scénariste et collaborant avec d’autres illustrateurs, il a popularisé le manga de style gekiga, se tournant plus vers un public adulte avec des dessins plus dramatiques et des thèmes matures. Il a notamment écrit les séries Lone Wolf and Cub avec Goseki Kojima et Lady Snowblood avec Kazuo Kamimura. Les deux mangas ont connu plusieurs adaptations cinématographiques dans les années 70. Kazuo Koike a aussi créé le Gekiga Sonjuku, un cours apprenant comment devenir mangaka et dont certains grands noms en sont sorti, notamment la créatrice de Urusei Yatsura, Ranma ½ et InuYasha, Rumiko Takahashi. Koike est décédé en 2019. Ce sera cependant un autre manga de Kazuma Koike, soit Crying Freeman dessiné par Ryoichi Ikegami, qui inspirera le jeune cinéaste français Christophe Gans.D’abord rédacteur en chef pour la revue de cinéma de genre Starfix et grand passionné de cinéma asiatique, on lui doit surtout Le Pacte des loups en 2002 ainsi que Silent Hill en 2006. Après avoir réalisé un segment du film d’anthologie Necronomicon en 1993, il s’attaque à l’adaptation de Crying Freeman avec ses fidèles producteurs Samuel Hadida et Brian Yuzna. Il compte bien avec ce film rendre une lettre d’amour au cinéma asiatique qui l’a marqué, surtout à The Killer de John Woo. Le résultat est très réussi, proposant des scènes d’action excitantes, un bel hommage au cinéma hongkongais et met parfaitement en valeur l’artiste martial Mark Dacascos, que l’on a vu récemment dans John Wick 3 et que Gans reprendra pour Le Pacte des loups.

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