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KING OF KILLERS - Une

King of Killers – How to Keep the Heart Intact

« — Qu’est-ce tu fais là?!
— C’est moi qui y va en premier. »

KING OF KILLERS - POSTER

Garan (Alain Moussi) fait partie d’un groupe de tueurs à gages internationaux engagés pour éliminer le tueur le plus dangereux du monde, Drakos, pour découvrir que ce sont eux qui sont pourchassés.

There can be only one! [Il ne peut y en avoir qu’un)

Pas le « King » de cette année ni en voie pour être un « Killer » au Blockbuster, King of Killers est certainement « of » quelque chose. Écrit et réalisé par Kevin Grevioux, le récit (même si on y sent un réel effort) fait plutôt office d’excuse pour montrer des ralentis de personnages en costumes cools qui marchent ou de scène de combat tout de même bien construite (et les actions n’apportent pas de mouvements de caméra nauséeux). 

Notre périple débute avec deux hommes qui se battent, un type avec un mohawk tient l’autre (Alain Moussi AKA Marcus, protagoniste) par la tête et essaie de lui rentrer la face dans un bout de métal rouillé qui dépasse d’un mur. Comme le coup fatal s’en vient, il focus son attention sur une craque dans le mur qui flash de lumière. Lui vient des visons de sa femme et sa fille (weird… on dirait Kill Shuuuut! Pense pas à ça!), puis le noir. Première scène difficile à situer, alors vient le classique du: « Un an auparavant ». 

KING OF KILLERS - There can only be one

L’intrigue se situe autour d’un tournoi organisé par le roi des assassins sur des bases plutôt simplistes : « Qui est le plus fort? » En termes de film d’action, King of Killers est sans aucun doute divertissant; et les quelques échangent en français québécois avec Alain Moussi et Georges St-Pierre sont vraiment amusant (surtout que c’est sous-titré et que c’est le seul moment où je trouvais le son des voix bon). J’aurais voulu des sous-titres pour tout le film. Il y avait beaucoup d’accent mélangé à de la résonance ou un effet aquarium (note au monteur son, il faut enlever les écouteurs des fois pour avoir un rendu plus réaliste une fois le film projeté) et même certains personnages parlaient avec des masques ou la bouche pleine de sang (inaudible).  

Une erreur au montage vidéo amène aussi beaucoup de confusion, la femme de Marcus (Amy Groening) se fait tuer au début alors qu’il assassine tout le monde dans la pièce. Des coups de feu sont tirés vers la porte. Lorsque l’action finit, Marcus remarque que quelque chose cloche (cue le « spidersense » https://www.youtube.com/watch?v=kvkTVq2eISg). Il ouvre la porte pour constater les blessures mortelles sur sa femme qui n’y comprend rien. Marcus finit avec un « Yarrrgh! » les poings dans les airs. Ensuite, il recherche l’assassin de sa femme (laissez-moi vous dire que j’étais confu).

I am the last one [Je suis le dernier]

La distribution est toutefois… Comment dire? Rigolote. Iels se prennent juste assez au sérieux (oui il y a une fille aussi dans le film promis). Marie Avgeropoulos joue le rôle d’un assassin qui fait partie d’une organisation mystère à la Til Death Do Us Part (est-ce que je sens le croise-passe? (crossover traduit par moi, BREVET)), le problème ne vient pas d’elle plutôt que son personnage lui-même. Les acteurs de temps à autre doivent faire avec ce qui est à portée de main; et elle fait de son mieux, mais il y a un léger feeling de… « jetons » pour ne pas employer le terme anglophone. Étrange que Kevin Grevioux n’ait pas été du genre à aller de l’avant en changeant certains clichés ne serait-ce qu’au nom de la variété cinématographique. 

Sur ce point, le film reste cliché. Trop de connu ou de déjà-vu. Il n’y a rien de mal à ne pas trop en faire (Sometimes, Less is More comme le dit toujours ma collègue Solenne), mais d’autres fois il faut savoir quand nos bases sont assez solides pour oser un bond plus puissant. Ce serait mon conseil pour la prochaine fois et pas juste au niveau de l’action et des éclairages « artistiques » (je vous le dis, j’ai du mal à apprécier la mode du plan monochrome à la Dune 2000 ou Blade Runner 2049); le film aurait pu nous donner plus de temps avec les personnages, s’assurer de faire de chacun d’entre eux une entité en trois dimensions.  

KING OF KILLERS - I am the last one - Marie Avgeropoulos
La fille du groupe (Marie Avgeropoulos)

Ici, si on laisse de côté les multitudes de fois où on dit qu’un tel ou une telle est comme-ci ou ça, tous donnent l’impression d’avoir vu le jour à leur état présent. On dit trop, on ne laisse pas le temps de voir. Marcus perd sa femme au début de l’histoire et sa fille tombe malade (ça arrive plus souvent qu’on pense), mais c’est avec une face de manga (la goutte sur le bord du front) que j’écoute chaque personnage dans les 15 premières minutes lui mentionner sa dépression due à la mort de sa femme. Un : « Désolé… », avec une gorgée de bière en silence (même si encore un peu cliché) aurait valu mille mots d’explications.  

Une merveilleuse personne (que je ne nommerai pas pour ne pas la contrarier) m’a mentionné qu’elle avait l’œil ouvert pour les costumes. Merci, à toi de me rappeler certaines bases. Il y a une facture Néo Japon avec les masques Oni, les geishas, les katanas, et malgré les tons foncés quasiment uniformes de tout un chacun, on reconnait bien qui est qui (je vais m’améliorer sur le point tranquillement). La fin laisse sur la faim (un « cliffhanger » comme on l’appelle en anglais) et comme dans d’autres opus récents dans le monde de l’action, ça devient un peu trop facile et redondant également.

One last word? [Un dernier mot?]

Au final, comme le dirait Jim Carrey dans Liar Liar : « I’ve had better », mais dans la même peur de me faire sacrer dehors par une partenaire vexée, je m’abstiens dans finir lever de terre par Georges St-Pierre d’un côté et Kevin Grevioux de l’autre, je me contenterai de dire qu’il y a place à l’amélioration. 

Mention spéciale pour Grevioux justement. Il faut le faire; écrire, réaliser et aussi jouer dans le film. Il a même eu l’humilité de ne pas se sacrer personnage principal, ou antagoniste (à mon grand regret).  

Autre mention pour messieurs Moussi et St-Pierre qui font du français au cinéma autre chose que le français de Paris. Un gros plus! 

Bande-annonce  

Technical Sheet

Original Title
King of killers
Duration
92 minutes
Year
2023
Country
USA
Director
Kevin Grevioux
Screenplay
Kevin Grevioux
Rating
6.5 /10

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Technical Sheet

Original Title
King of killers
Duration
92 minutes
Year
2023
Country
USA
Director
Kevin Grevioux
Screenplay
Kevin Grevioux
Rating
6.5 /10

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