« Je peux vous proposer de coucher avec moi en échange. Même si je sais que j’en ai plus envie que vous. »
Dans le train pour Genève, Victoire (Valérie Lemercier), une passagère envahissante, croise Antoine Toussaint (Gérard Darmon), son idole, une grande vedette de la chanson française.Entre lui, au bout du rouleau, et elle, débordante d’énergie, la rencontre sera explosive…
Empruntant des sentiers battus plus d’une fois, Aimons-nous vivants de Jean-Pierre Améris est fade et sans personnalité. Entre le manque d’originalité ambiant et les interprétations plutôt pauvres, vous trouverez un soupçon de misogynie.
Pour moi, il est important d’être franche dans mes critiques. Jusqu’à présent je suis parvenue à vous rédiger des articles nuancés, cependant, avec Aimons-nous vivants, la tâche est plus ardue. Malgré des tentatives d’humour, les blagues tombent à plat et le résultat est plutôt fade. En toute honnêteté, le film m’a laissée assez indifférente.
Le film emprunte une trame narrative vue et revue, des blagues déjà entendues et une esthétique sans originalité. Rien dans ce film ne sort du lot, sauf sa misogynie ambiante. Non seulement le personnage de Victoire n’a pas de nom de famille, alors que son égal masculin si, mais elle est en plus l’archétype de cette groupie trop dévouée qui se pâme devant un artiste masculin accompli.
Le personnage de Victoire est en prison, celui d’Antoine Toussaint est libre, libre au point de décider de sa propre mort. Une femme castrée pour un homme libre. Comme j’écrivais ; misogyne, vu et revu.
L’interprétation des acteurs est ordinaire, pour ne pas dire pauvre. Je ne sais pas si c’est qu’eux-mêmes ne croient pas à leur personnage ou si ça révèle une direction d’acteurs complètement à côté de la plaque.
Dans tous les cas, le résultat est fade, et trop souvent inconfortable. Valérie Lemercier surjoue comme j’ai rarement vu une actrice le faire. Je comprends que son personnage est enthousiaste et naïf, mais l’actrice excède ces traits de caractère.
Peut-être ne suis-je tout simplement pas le public cible de Aimons-nous vivants et j’ose croire que certaines personnes y trouveront du plaisir et seront diverties, mais sans plus. Ce film n’est en aucun cas un film qui changera des vies. C’est un film fade qui laisse un goût d’indifférence en bouche.
Bande-annonce
Révision linguistique par Mathieu Giroux.
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