Extrait du film Léolo

Souvenir du cinéma québécois

Fleur de lis et bobine de filmCette semaine, dans le cadre de ses 50 ans, la Cinémathèque québécoise lançait son tout nouveau site web. Un site plus moderne et plus attrayant. Cette nouvelle m’a donné envie de réfléchir sur le cinéma québécois. C’est fou la quantité de films de grande qualité que nous avons produits au cours des années. Donc, pour fêter les 50 ans de la Cinémathèque, je vais tenter de vous faire un top 5 des films québécois que j’ai préférés. Pas nécessairement les meilleurs, mais ceux qui m’ont le plus marqué (pour les bonnes raisons).

Je ne peux évidemment pas passer à côté de deux grands films de Michel Brault, soit Pour la suite du monde (1963) et Les Ordres (1974). Le premier raconte comment se déroulait la pêche aux marsouins, dans un petit village des années 1960. Le réalisateur ayant choisi ce sujet afin que la tradition soit connue des générations futures et donc… pour la suite du monde. Le second film raconte la dure réalité des gens qui se sont fait arrêter en ce triste mois d’octobre 1970, lorsque le gouvernement libéral a décidé de déclarer les « mesures de guerre » pour combattre le FLQ et le mouvement séparatiste alors très fort.

Mon troisième titre pourrait être Léolo (1992) de Jean-Claude Lauzon. Un film poétique à l’image magnifiquement sombre qui raconte comment, par le rêve, un jeune garçon vivant dans un milieu défavorisé réussira à s’épanouir. Le film superbement raconté en narration par Gilbert Sicotte nous montre le jeune Léopold Lauzon qui tente de se convaincre qu’il est Italien et insiste pour se faire appeler Léolo. Probablement le film le plus poétique de l’histoire de notre cinéma national.

En quatrième, je nommerais Au clair de la lune (1983) d’André Forcier. Dans ce long métrage, Forcier raconte l’histoire de Frank, un albinos qui s’ennuie de son paradis perdu, le pays de l’Albinie, qui rencontre Bert, un pauvre naïf souffrant d’arthrose. Il lui fait son cinéma en lui racontant l’histoire inventée de son utopie. Bert, rêveur, en oubliera tous ses maux et tentera de reconquérir son titre de champion au Moon Shine Bowling. Un film qui nous offre une grande performance de Michel Côté.

Finalement, je choisirais Le Déclin de l’empire américain (1986) de Denys Arcan. Premier film québécois à se retrouver aux Oscars, il est aussi un des films qui déconstruit le mieux la société de l’époque.

Je me dois de donner une mention spéciale à Pierre Falardeau. Probablement le réalisateur le plus engagé que le Québec ait connu, il faut absolument voir ses films. Si je dois en choisir un seul, j’irais avec 15 février 1839 (2001). Un film qui raconte, avec puissance, les dernières heures de quelques-uns des Patriotes ayant mené la rébellion de 1837-1838. On peut y admirer tout le talent de Luc Picard.

Comme vous l’avez sans doute constaté, je n’ai nommé aucun film ayant été distribué dans les 10 dernières années. Ce n’est pas qu’il n’y a eu aucun grand film au cours de cette période, mais avant de dire qu’un film fait partie des grands, je crois qu’il faut laisser le temps à l’œuvre de vieillir.

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