Visage de Marc Labrèche

Le cas Guy Turcotte

Ce matin, je me lance sur une pente dangereuse : le cas Guy Turcotte! Le retour de cette histoire dans l’actualité m’a rappelé sa similitude avec le film L’Âge des ténèbres de Denys Arcand. Dans le film, Jean-Marc Leblanc (Marc Labrèche), un homme ordinaire, presque plate, vit une vie ordinaire. Il travaille pour l’état et n’aime pas vraiment son emploi. Puis, tout part en vrille. Son patron lui monte sur le dos, ses collègues ne le respectent pas, ses amis le délaissent et, pour ajouter à sa misère, sa femme l’engueule constamment sans raison. Et un jour tout éclate. Le moment de similitude avec le cas Guy Turcotte arrive à la fin, lorsque Jean-Marc lance à sa femme, avec un calme perturbant : « Là, là, je pourrais te tuer ». Un homme ordinaire peut en arriver à une violence extrême s’il est poussé à bout.

Où est-ce que je veux en venir? Dans le cas de Guy Turcotte, qu’est-ce qu’on sait réellement de ce qui s’est produit? Le commun des mortels en sait ce qu’il lit dans les journaux ou ce qu’il entend à la télé. Puis, on juge! Je ne me lancerai pas dans un débat sur la culpabilité ou la non-culpabilité, ou encore, la non-responsabilité de Guy Turcotte. Par contre, j’aimerais dire qu’il est possible, pour un homme ordinaire, sous certaines circonstances, de « sauter un plomb ».

Mais, ce qui m’inquiète dans le cas actuel, c’est le fait que l’on puisse rouvrir un procès pour meurtre sans avoir aucune nouvelle preuve. On rouvre ce procès sous la seule raison qu’on considère que le juge n’a pas fourni des indications suffisamment claires à propos de la « non-culpabilité » pour aliénation mentale. Ça m’inquiète. J’ai peur que cela cause une jurisprudence et, ensuite, qu’on utilise cette notion « d’instructions pas assez claires » pour constamment rouvrir des procès. D’ailleurs, j’ai l’impression que ce procès recommence simplement pour satisfaire l’opinion publique. Si c’est le cas, c’est encore plus dangereux.

Espérons que tout ce cirque recommence pour les bonnes raisons. En attendant, je vous propose de regarder L’Âge des ténèbres de Denys Arcand.

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